L’affaire a fait le tour de la planète. La veille de leur match des éliminatoires de la CAN 2021 contre la Gambie, les joueurs du Gabon ont été bloqués à l’aéroport par les autorités gambiennes et ils ont dû dormir sur place, à même le sol. Suite à la défaite des Panthères (1-2) lundi, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, a confirmé avoir saisi la Confédération africaine de football (CAF). Rappelons que l’instance avait déjà annoncé avant le match qu’elle va enquêter sur cet incident.
«En sport, on est adversaires, pas ennemis. Or la Fédération gambienne nous a accueillis en ennemis ! Elle a envoyé un officier supérieur de l’armée gambienne pour venir terroriser et traumatiser les joueurs de l’équipe nationale, qui est restée à l’aéroport sous les manœuvres de ce général de 22h45 à 6h30. L’hôtel étant situé à 45 minutes de l’aéroport, notre équipe y est arrivée aux environs de 7h30, pour un match qui devait se jouer à 16h (locales, ndlr)», a dénoncé le dirigeant ce mercredi en conférence de presse.
Le Gabon s’en remet à la CAF
Le Gabonais est persuadé que la Gambie a agi sciemment afin d’affaiblir les Panthères. «La manœuvre de la Gambie a payé. Nos joueurs ont été bloqués, on les a empêchés de dormir. (…) L’organisation de chacun nécessite un repos, car le football est un sport qui se joue avec beaucoup d’intensité. Si un athlète se dope, gagne (et se fait prendre), on le sanctionne. Cet exemple est clair : les manœuvres de la Gambie, qui consistaient à épuiser les joueurs gabonais en les privant de repos, doivent être étudiées de très près par la CAF. Il n’y a plus d’équité (…) quand l’adversaire ne peut pas dormir ! Un officier de l’armée gambienne est venu torturer moralement les joueurs gabonais. Ce genre de dirigeant ne doit pas être dirigeant sportif», a pesté Mounguengui.
Le patron de la Fegafoot a ensuite interpellé la CAF : «La CAF va-t-elle laisser prospérer cette situation de fait ? Nous avons pris les dispositions pour que notre réclamation soit sur la table de la CAF dans les délais.» Autant dire que la décision de l’instance panafricaine est attendue avec beaucoup d’impatience dans ce dossier…