Revenu au Grenoble Foot 38, son club de cœur, à l’été 2013, Nassim Akrour fête ses 40 ans ce jeudi. Le poids des années n’a que peu d’impact sur l’ancien international algérien.
“L'amour du football, l’envie de jouer et de m’amuser“. Interrogé sur les motivations qui le poussent à faire durer le plaisir à 40 ans, Nassim Akrour a des mots simples. Pourtant, à son âge, ils ne sont pas très nombreux à continuer à arpenter les pelouses des divisions inférieures. L’ancien international algérien (18 sélections, 6 buts) a effectué son retour au Grenoble Foot 38 (CFA, 4e division) l’été dernier après trois saisons passées à Istres, en Ligue 2. “J’avais dit que j’allais revenir, j’ai tenu ma promesse“, explique l’attaquant à Afrik-Foot.
Une promesse qui remonte à 2010 et à la relégation du club isérois en Ligue 2, avant sa descente aux enfers, conclue par le dépôt de bilan de l’été 2011. La saison du retour gardera un goût d’inachevé pour le natif de Courbevoie. Ouvertement candidat à la montée en National, le GF38 a dû se résoudre à faire une croix sur l’accession à trois journées du terme. La faute à de trop nombreuses contre-performances réalisées à domicile dans le flambant neuf Stade des Alpes, face à des mal-classés, malgré les 2 000 spectateurs de moyenne. “On a manqué de concentration et de professionnalisme“, peste Nassim Akrour.
Un “relais“, source de motivation
Individuellement, le buteur n’a pas déçu, comme le prouvent ses 12 réalisations. L’Algérien a toujours été pris en exemple par son entraîneur, Olivier Saragaglia, qui a pourtant souvent reproché à ses coéquipiers de ne pas suffisamment faire les efforts. S’il n’a plus ses jambes de 20 ans, l'ex-Fennec reste une menace permanente dans le jeu aérien, un point d’appui toujours disponible sur les longs ballons et diablement précis dans ses passes en profondeur.
Discret avec les médias, l'artificier est, selon ses coéquipiers, bien plus loquace dans le vestiaire. “Sur le terrain, c’est mon relais“, explique Olivier Saragaglia. Et une source d’inspiration pour toute l’équipe. “De le voir courir comme ça à son âge, ça me donne envie de me surpasser“, expliquait en début d’année l’international haïtien Kervens Belfort, l’un de ses partenaires d’attaque en 2013/14.
“Tant que les jambes tiennent…“
Nassim Akrour ne considère pas sa longévité comme exceptionnelle. “Le niveau est assez faible en CFA par rapport à ce que j’ai connu donc tant que les jambes tiennent… Et puis, je ne suis pas passé par un centre de formation“, s’excuserait presque le meilleur buteur de l’histoire du GF38 (73 réalisations), qui s'est fait tout seul dans les divisions inférieures anglaises.
“Quand on a son âge et qu’on court encore comme ça, avec un tel rendement sur le terrain, on ne peut qu’être un grand professionnel avec tout ce que cela comporte : de la rigueur, du sérieux et une hygiène de vie irréprochable“, résume Olivier Saragaglia. Mardi, Nassim Akrour a repris le chemin de l'entraînement avec ses coéquipiers. Cette fois, il espère bien atteindre la montée à l’issue de sa dernière année de contrat. Avant de prolonger le plaisir ?