La commission d’enquête mise sur pied par le gouvernement ghanéen à l’issue de la Coupe du monde 2014 décevante des Black Stars n’est pas du goût de la FIFA. Dans un courrier, l’instance dirigeante du ballon rond menace la Fédération ghanéenne d’une possible suspension.
A l’issue d’une une Coupe du monde 2014 décevante, marquée par une élimination dès le premier tour et l’exclusion de Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari pour leur comportement belliqueux, le gouvernement ghanéen a chargé fin juin une commission d’enquêter sur la déroute des Black Stars.
Une initiative qui n’est pas du goût de la FIFA, qui craint que les conclusions de la commission conduise à faire tomber les têtes de certains dirigeants de la GFA (Fédération ghanéenne de football). “Nous aimerions rappeler que les associations membres de la FIFA doivent gérer leurs affaires de façon indépendante, sans l’influence d’une tierce partie“, souligne un avertissement envoyé par l’instance dirigeante du ballon rond à la GFA le 7 août.
Le précédent nigérian
“Si une décision est rendue par la Commission concernant des dirigeants de la GFA et qu’elle les relève de leurs fonctions, cela sera considéré comme une interférence dans les affaires de la GFA et le cas sera porté devant les plus hautes instances de la FIFA qui prendra les sanctions appropriées“, menace le courrier, relayé par la BBC. En cas d’ingérence gouvernemental, le tarif appliqué par l'instance internationale est connu : une suspension de la fédération incriminée et de toutes ses sélections engagées dans des compétitions.
Une compétence de la commission inquiète en particulier l'instance dirigeante du ballon rond :”nous faisons référence au pouvoir que possède la commission pour relever de ses fonctions tout membre du comité exécutif de la GFA ou son président en cas de conclusions défavorables“. Le gouvernement, qui avait débloqué les 3 millions de dollars de primes affrétés aux Black Stars en plein Mondial, va donc devoir y réfléchir à deux fois avant de prendre des sanctions.
Fin juillet, le gouvernement nigérian avait décidé de limoger le président de la Fédération nigériane de football suite à sa gestion discutable des primes pendant le Mondial, avant de se raviser suite aux menaces de la FIFA. Cette fois, l’instance internationale a préféré prévenir plutôt que guérir…