A l’occasion d’un direct sur Instagram avec le site Foot 224, François Kamano a effectué samedi des révélations accablantes au sujet de la vie de groupe au sein de la sélection guinéenne avant la CAN 2019. L’ailier de Bordeaux a notamment accusé son coéquipier Simon Falette de l’avoir attendu dans sa chambre d’hôtel pour l’agresser durant le stage de préparation à Marrakech. Le défenseur central de Fenerbahçe a répondu à ces accusations à l’occasion lui aussi d’un direct sur Instagram. Il est d’abord revenu sur les origines du différend qui l'a opposé au Girondin.
«Il y avait des caméras, on sortait d’une défaite en match de préparation et il y avait les gens qui étaient autour du terrain. On se devait d’être soudé, d’être un groupe. Montrer l’image qui est la nôtre, d’un groupe qui était soudé, qui essaie d’aller vers l’avant et en voyant François devant un peu tout seul, on m’a demandé d’aller le voir et lui dire de revenir avec nous pour être serré et sa réponse ne m’a pas plu. Je lui ai demandé pourquoi. Il m’a répondu d’une manière, je ne la répéterai pas, et je lui ai dit justement pour ne pas faire des choses que j’aurais à regretter : ‘on discutera après’. Sauf que lui, il pensait que c’était fini. Mais, moi, quand on me manque de respect, je dois régler ça avec la personne. Donc, ça ne servait à rien de parler devant les coéquipiers. On est des hommes, on s’est disputé, ça a dégénéré mais de là à dire que j’ai agressé François Kamano je trouve ça poussé», a d’abord expliqué l’ancien Messin, surpris par la sortie publique du Bordelais alors qu'il pensait cet incident clos.
Falette dédouane Ibrahima Traoré
«Moi, je n’ai aucun problème avec François ni même avec qui que ce soit dans la sélection. Maintenant, moi le premier problème qui me dérange, c’est que ça sorte, ce genre d’histoire. On a eu une sélection ensemble quand on a joué contre le Chili (en octobre, ndlr), il n’y avait pas de problème. Même après la CAN quand on s’est quitté. Même en Egypte où le lendemain on se disait bonjour et il n’y avait pas de problème. C’est pourquoi je suis un peu choqué de ce qui se passe aujourd’hui, je le découvre un peu comme vous aussi», a déploré le natif du Mans avant de tacler Kamano.
«Aujourd’hui, j’ai l’impression que François se cache derrière ça pour un petit peu justifier ses performances de la CAN alors que, pour moi, c’est un très bon joueur. Je le connais. Je ne l’ai pas reconnu mais je ne peux pas le laisser m’incriminer et incriminer les autres collègues pour se cacher derrière ça et dire que c’était difficile pour lui à la CAN et se servir de ça pour essayer de passer. C’est ça qui me dérange», a poursuivi Falette, qui a ensuite tenu à dédouaner le capitaine Ibrahima Traoré, mis en cause par Kamano qui l’accusait d’avoir mis de l’huile sur le feu. «Il faut savoir que les noms qui ont été cités m’ont parlé pour me dire ‘Simon ça sert à rien calme toi. Il n’y a rien, ce n’est pas quelque chose de grave’. Quand on parle d’Ibou Traoré sur le chemin du retour ‘il me l’a répété 30 fois’.» Les retrouvailles lors du prochain rassemblement du Syli National ne s’annoncent tout de même pas des plus chaleureuses…