Initialement prévu lundi, le match de la 2e journée des éliminatoires du Mondial 2022 entre la Guinée et le Maroc n’aura pas lieu demain à Conakry. La capitale guinéenne est en effet le théâtre d’une tentative de coup d’Etat depuis ce dimanche matin et la sécurité des joueurs n’est pas garantie. Reclus dans un hôtel avec le reste de la délégation, le sélectionneur du Maroc, Vahid Halilhodzic, témoigne.
«On est à l'hôtel, on entend des coups de feu à côté toute la journée. On attend la permission pour partir à l'aéroport, pour l'instant on est bloqués. Un avion nous attend, mais on n'a pas la permission de partir. Et pour aller à l'aéroport, il faut 45 minutes, une heure. Quand tu entends les coups de feu dehors, la sécurité n'est pas assurée à 100 %», a expliqué le technicien pour L’Equipe.
Il est déjà acquis que le match n’aura pas lieu lundi à Conakry, mais la FIFA et la CAF travaillent sur un plan B, avec une possible inversion. «Le match est déjà annulé. On m'a dit qu'il y avait une possibilité pour que le match soit joué au Maroc, mais je n'en sais rien. Pour l'instant on est bloqué là, voyons comment ça se passe. On attend. J'espère qu'on va rentrer au Maroc avant la nuit», a conclu l’ancien entraîneur du PSG. Avec les 3e et 4e journées prévues en octobre, les 5e et 6e en novembre et les barrages en mars, difficile en effet de trouver un créneau dans le calendrier international pour reprogrammer ce match en cas de report. Mais pour les Marocains, l'urgence dans un premier temps est ailleurs : quitter la Guinée au plus vite…