Inter Milan : dérapage raciste des supporters devant Balotelli

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Lors du derby de Milan qui s'est soldé par un match nul dimanche soir (1-1), les supporters de l'Inter se sont illustrés de la plus mauvaise des manières et entonnant des chants racistes à l'encontre de leur ancien joueur, Mario Balotelli, et en brandissant des bananes gonflables. Un dérapage qui est loin d'être une première en Serie A.


Nouvelle affaire de racisme en Serie A. Une de plus, seraient tentés de dire les associations de lutte contre le racisme, presque désabusés. Alors que toute l'Italie avait les yeux rivés vers la Lombardie dimanche soir pour le derby entre l'Inter et l'AC Milan, les supporters des Nerazzuri se sont distingués d'une bien triste manière en scandant cris racistes à l'encontre de Mario Balotelli et en brandissant des bananes gonflables dans les gradins.

Alors qu'ils avaient reçu comme consigne avant cette rencontre de ne pas provoquer de dérapages de cette nature, les tifosi en ont fait fi et ont copieusement insulté l'international italien. Drôle de façon d'accueillir un de leurs anciens protégés, lui qui a été formé à l'Inter avant de partir pour Manchester City. Des actes qui viennent surtout faire échos à ceux qui se sont déroulés il y a tout juste quelques semaines, lorsque les supporters de Pro Patria avaient entonné des chants racistes et autres cris de singe à l'encontre de Kevin-Prince Boateng.

50 000 euros d'amende pour l'Inter

Mais alors que Boateng avait lui quitté le terrain, causant l'interruption du match, Balotelli est parvenu à contrôler ses nerfs, presque à la surprise générale. Ce dont s'est d'ailleurs félicité son entraîneur, Massimiliano Allegri. “Je suis heureux de ce que Mario a fait. N’oublions pas qu’il s’agit d’un jeune homme de 22 ans qui affrontait le club où il a grandi. Il a été brave car il n’a pas réagi à la moindre provocation. Je suis ravi de cela“, s'est-il félicité.

Toujours est-il que l'affaire n'en est pas restée là. La Ligue italienne a décidé de sanctionner l'Inter pour l'attitude de ses pseudo-supporters, qui ont également déployé des banderoles insultantes et fait usage de lasers. Le club s'est ainsi vu infliger une amende de 50 000 euros*. Une somme qui pourra paraître dérisoire vue les faits qui se sont produits, mais qui a le mérite de montrer que les autorités commencent à bras le sujet à bras le corps. Un premier geste pour endiguer ce phénomène dans les stades.

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Mansour Loum