Les trois représentants africains à l’épreuve de football masculin des Jeux Olympiques Rio 2016 effectuent leur entrée jeudi soir. Si le Nigeria pourra compter sur John Obi Mikel, l’Algérie s’en remettra à Baghdad Bounedjah pendant que l’Afrique du Sud se frottera au Brésil, le pays-hôte !
Le Nigeria en 1996, le Cameroun quatre ans plus tard ! A défaut de sacres en Coupe du monde, les Jeux Olympiques ont offert au football africain ses premiers titres d’envergure sur le plan mondial. Et deux ans après la Coupe du monde qui s’y est tenue, avec des fortunes contrastées pour les représentants africains, Rio accueille à nouveau les ambassadeurs du continent, cette fois en quête d’or, à partir de jeudi.
Comme souvent, les espoirs africains reposeront principalement sur le Nigeria, grand habitué de l’épreuve et qui devra s’extirper d’un groupe B équilibré qui l’opposera successivement au Japon, à la Suède et à la Colombie. Contrairement aux autres sélections du continent, le sélectionneur Samson Siasia a en plus réussi à obtenir la venue d’une star européenne : le milieu de terrain de Chelsea, John Obi Mikel, présent parmi les trois jokers de plus de 23 ans que peut compter chaque sélection. Et ce n’est pas le seul atout du Nigeria.
L’armada offensive du Nigeria
Avec Imoh Ezekiel (Anderlecht), Sadiq Umar (Roma) et Junior Ajayi (CS Sfaxien), sans oublier Etebo Oghenekaro, meilleur buteur de la CAN U23 avec 5 réalisations, le potentiel offensif de la Dream Team a fière allure. Tous les voyants auraient donc pu être au vert sans une nébuleuse histoire de billets d’avion non payés par le gouvernement qui a contraint les Nigérians à rester bloqués aux Etats-Unis et ne leur permettra de rallier le Brésil que quelques heures avant leur entrée en matière.
Le départ s’annonce également ardu pour l’Afrique du Sud. Vainqueurs du Sénégal (0-0, 3-1 tab) lors du match pour la 3e place de CAN 2015 des moins de 23 ans et à ce titre détenteurs du dernier billet qualificatif pour les JO, les Amaglug-glug vont avoir l’honneur de défier le pays-hôte, le Brésil de Neymar et Marquinhos, lors du premier match. Autant dire que les protégés d’Owen da Gama, défaits 3-1 en amical par ce même adversaire en mars, ne devront pas avoir les jambes qui tremblent avant d’affronter ensuite le Danemark et l’Irak, adversaires a priori plus abordables. Avec la génération montante incarnée par Keagan Dolly (Mamelodi Sundowns) ou encore le Lillois Lebo Mothiba, l’Afrique du Sud dispose peut-être d’une belle carte à jouer.
L’Algérie, 36 ans plus tard…
Quid, enfin, de l’Algérie ? Alors qu’ils se faisaient une joie de renouer avec les JO 36 ans après leur unique participation, les Fennecs ont enchaîné les désillusions. Il y a d’abord eu cette série de 4 défaites consécutives en matchs de préparation, brisée sur la fin, et surtout le poids des absences. Très vite, les supporters algériens ont compris que ni Mahrez, ni Brahimi, ni Slimani ne seraient de la partie au titre de joker, leurs clubs n’étant pas tenus de les libérer pour cette compétition hors date FIFA. Les absences de Ramy Bensebaini (Rennes), Zinédine Ferhat (Le Havre), exclu après avoir séché le début du stage préparatoire, voire Saïd Benrahma (Nice) n’étaient en revanche pas forcément prévues.
Du coup, l’international A, Baghdad Bounedjah (Al Sadd), très prolifique durant les matchs de préparation, enfilera le costume de vedette avec le titre de joker mais aussi de rare expatrié du groupe en compagnie d’Haris Belkebla (Tours) et du très attendu Rachid Aït Atmane (Sporting Gijon). Avec le Honduras comme premier adversaire, les poulains de Pierre André Schürmann ont peut-être une carte à jouer en espérant ensuite réaliser un coup face à l’Argentine ou au Portugal. L’or n’a pas fini de faire tourner les têtes…
Le programme de la 1ère journée (jeudi soir)
18H GMT, Honduras – Algérie (Groupe D-Rio)
19H GMT, Brésil – Afrique du Sud (Groupe A- Brasilia)
1H GMT, Japon – Nigeria (Groupe B-Manaus)