Kondogbia explique l’émergence des sélections africaines

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Le milieu international centrafricain de l’Olympique de Marseille, Geoffrey Kondogbia, a expliqué, selon lui, les raisons de l’émergence des sélections africaines.

International français à cinq reprises avant d’opter pour les Bamara du Bas-Oubangui de la Centrafrique dont il est le capitaine depuis son arrivée en octobre 2018 (21 capes, 3 buts), Geoffrey Kondogbia (32 ans) a relevé les facteurs qui favorisent à ses yeux la montée en puissance des sélections africaines à l’image du Maroc, du Sénégal ou encore de la Côte d’Ivoire.

« C’est une prise de conscience tout simplement », a observé le défensif phocéen dans une interview accordée au média Footballogue, avant de développer. 

« Les joueurs maintenant ont décidé de rêver. Chose que peut-être auparavant (ils) n’osaient pas trop, alors qu’il y avait de grosses qualités aussi. Aujourd’hui on se dit peut-être que c’est plus accessible, qu’on peut gagner quelque chose. Donc naturellement, une fois qu’on se le met dans la tête, ça devient beaucoup plus facile. C’est ça qui fait qu’aujourd’hui on va avoir des sélections africaines qui émergent. »

« Aujourd’hui, certaines sélections peuvent rivaliser avec de grandes nations »

Depuis son accession en demi-finale de Coupe du monde 2022, le Maroc a en effet basculé dans une autre dimension. Les Lions de l’Atlas semblent désormais débarrassés de tout complexe et rêvent grand. En outre, le penchant grandissant des binationaux pour leurs pays d’origine, à commencer par Kondogbia lui-même, n’est pas en reste, a-t-il ensuite appuyé. 

« Je pense. Puisque je le fais quand même à une période où très peu de jeunes changent de nationalité sportive. Après, comme j’ai dit, moi c’était pour beaucoup de raisons, pas simplement footballistiques. Aujourd’hui, il y a certaines sélections qui potentiellement peuvent être compétitives et peuvent rivaliser avec de grandes nations. » 

Là aussi, difficile de contredire l’ex-pensionnaire de l’Inter Milan et de l’Atlético Madrid. Car, toujours au Maroc par exemple, les binationaux ne cessent d’affluer au détriment de leurs pays de naissance. C’est aussi le cas de l’Algérie, du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire sacrée championne d’Afrique l’an dernier grâce en partie à ses ex-binationaux que sont Seko Fofana, Evan Ndicka et Sébastien Haller pour ne citer que ceux-ci. 

Kondogbia explique l’émergence des sélections africaines

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.