L’Egypte s’embrase à nouveau au Caire et à Port-Saïd

Publié le par , actualisé le

Le siège de la Fédération égyptienne de football a été incendié ce samedi au Caire par des supporters mécontents après l'annonce du jugement au sujet de la tragédie de Port-Saïd, survenue au mois de février 2012. Une personne a péri lors de ces violences. Des émeutes ont également éclaté à Port-Saïd.


L'Egypte connaît à nouveau une flambée de violence. Après les émeutes qui ont frappé la ville de Port-Saïd lorsque des supporters ont voulu protester contre le déplacement des accusés qui sont toujours jugés dans le cadre de la tragédie lors du match entre Al Masry et Al Ahly, la tension est encore montée d'un cran.

Ce samedi, à l'annonce de la confirmation de la condamnation à mort de 21 des accusés, des émeutes ont éclaté à Port-Saïd au nord-est du pays, là d'où sont originaires les condamnés. Les manifestants entendaient protester contre cette décision de justice, mais la foule est très vite devenue incontrôlable et des affrontements ont très vite éclaté avec les forces de l'ordre.

21 condamnés à mort, 28 acquittés

Mêmes scènes de violence du côté du Caire, où les supporters du club d'Al Ahly, qui avaient été pris au piège ce mois de février 2012 par ceux d'Al Masry, se sont d'abord réjouis des 21 condamnations à la peine capitale avant de laisser éclater leur colère par rapport aux 28 acquittements qui ont été prononcés. Une personne a été tués lors de ces violences dans la capitale égyptienne. Le siège de la Fédération égyptienne a été pris pour cible par les ultras du club. Une partie des locaux de l'instance a été incendiée et le trophée de la CAN remporté par la sélection égyptienne aurait même été volé. Les forces de l'ordre sont actuellement sur le terrain pour dissiper la foule.

Plus d'un an après la tragédie qui est survenue dans la ville portuaire, l'Egypte se déchire toujours et le moindre fait venant rappeler cet épisode douloureux du championnat est sujet à attiser les braises. Alors que le championnat a pourtant repris après près d'un an de suspension, le retour au calme paraît bien loin.

Avatar photo

Malick Bamba