Le ton monte entre la Confédération africaine de football (CAF) et l’agence Lagardère Sports ! En septembre 2016, les deux parties avaient signé un contrat d’un montant d’un milliard de dollars confiant les droits médias et marketing du football africain à la société française pour la période 2017-2028.
Seulement, ce contrat a été signé par l’ancien président de la CAF, Issa Hayatou (1987-2017), et son ex-secrétaire général, Hicham El Amrani, et beaucoup suspectent que l’instance l’ait noué en enfreignant les règles de la concurrence. En novembre 2018, Hayatou et El Amrani ont ainsi été condamnés à 500 millions de livres égyptiennes d’amende chacun (environ 24,5 millions d’euros) dans cette affaire pour «abus de position dominante» par la justice égyptienne, où se situe le siège de la CAF.
Lagardère Sports hausse le ton
«Tout le monde est d’accord que le contrat n’est pas bon et ce n’est une bonne chose pour le football africain. Il doit être revu», avait déclaré le président actuel de la CAF, Ahmad, peu après son élection en mars 2017. A partir de là, l’instance panafricaine a décidé de rompre ledit contrat mardi, ce qui a provoqué la colère de Lagardère Sports, qui ne compte pas en rester là.
«Lagardère conteste fermement cette décision de la CAF qu’elle considère illégale, abusive et non fondée», a écrit la firme dans un communiqué avant de hausser le ton. «Lagardère regrette profondément cette situation et invite la CAF à revenir au plus vite à une position raisonnable et à continuer comme elle à honorer ses engagements. (…) À défaut, Lagardère engagerait toute action pour défendre ses droits et obtenir une complète indemnisation du préjudice qu’elle subirait.» La réponse de la CAF est attendue…
Le communiqué de Lagardère Sports
“Lagardère conteste la décision unilatérale de la CAF de résilier immédiatement son contrat d'agence avec Lagardère Sports
Lors d’une réunion tenue ce jour, la Confédération Africaine de Football (CAF) a indiqué à Lagardère Sports sa décision de résilier unilatéralement et avec effet immédiat le contrat d’agence les liant jusqu’en 2028.
Lagardère conteste fermement cette décision de la CAF qu’elle considère illégale, abusive et non fondée.
En effet, rien ne saurait justifier une résiliation du contrat et pas davantage l’enquête en cours de la commission de la concurrence du COMESA (CCC) qui n’a encore rendu aucune décision1.
Lagardère regrette profondément cette situation et invite la CAF à revenir au plus vite à une position raisonnable et à continuer comme elle à honorer ses engagements.
Il incombe à la CAF de se joindre aux efforts de Lagardère Sports dans le cadre de la procédure en cours, afin de permettre la poursuite du contrat, éventuellement ajusté en fonction des discussions menées avec les autorités, dans leur intérêt commun et dans celui du football africain.
À défaut, Lagardère engagerait toute action pour défendre ses droits et obtenir une complète indemnisation du préjudice qu’elle subirait.»