Afin de limiter la dépréciation du dinar et la demande de devises étrangères, la Banque centrale de Tunisie a annoncé jeudi que le recrutement de “joueurs et entraîneurs étrangers” par les clubs tunisiens nécessiterait désormais le feu vert du ministère des Sports.
“Grazie Kom“. C’est par ce beau tifo surmonté d’un cœur que les supporters de l’Etoile du Sahel ont rendu un vibrant hommage à Franck Kom. Irréprochable jusqu’au bout malgré son départ déjà acté en Allemagne, le milieu de terrain camerounais a disputé son dernier match avec l’Etoile du Sahel mercredi contre le FUS Rabat (1-1) au terme de quatre ans de bons et loyaux services. A l’avenir, la Tunisie risque pourtant de se montrer un peu moins accueillante avec les joueurs étrangers.
Comme l’Algérie, qui a interdit le recrutement de joueurs non-nationaux dans son championnat il y a un an, le pays des Aigles de Carthage entend lui aussi, toutes proportions gardées, limiter la présence de joueurs étrangers dans ses compétitions. Une mesure là encore dictée par des impératifs financiers, pour lutter contre le déficit qui se creuse entre l’offre et la demande de devises étrangères. Afin d’alléger “la pression sur le marché des changes” et de “rationaliser les dépenses“, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a donc annoncé toute une série de mesures, jeudi.
Salaires payés en dinars
Parmi les décisions entérinées, l’agence TAP indique qu’il sera notamment question de “coordonner entre les ministères concernés et la BCT concernant les dépenses des artistes, joueurs et entraîneurs étrangers.” Avant de recruter un joueur non national, les clubs tunisiens devront donc obtenir l’autorisation du ministère de tutelle. S’il ne s’agit évidemment pas d’une interdiction pure et simple de recruter des étrangers, cette mesure constitue toutefois un premier obstacle à leur venue en Tunisie.
Comme le ministre de la Jeunesse et des Sports, Maher Ben Dhia, l’avait déjà annoncé, il n’y aura toutefois pas de problèmes pour les joueurs étrangers qui accepteront d’être rémunérés en dinars tunisiens plutôt qu’en devises étrangères… Pour les autres en revanche, on se dirige visiblement vers du cas par cas.
