Mehdi Benatia est de retour au stade Olimpico ce mardi. Cette fois sous les couleurs du Bayern Munich, en Ligue des champions, pour y affronter l’AS Roma, dont il était le “symbole” la saison passée. Les retrouvailles s’annoncent houleuses pour le Marocain qui a quitté la Louve en très mauvais termes…
“Les supporters de l’AS Roma risquent de m’accompagner avec des sifflets, mais cela ne m’affecte pas. Je sais que j’ai toujours donné mon maximum à Rome. Pour moi, c’est évidemment un match spécial“. Il y a un an, entendre Mehdi Benatia prononcer de tels propos était tout simplement inimaginable. Personne ne concevait qu’il puisse évoluer à l’Olimpico portant un autre maillot que celui de la Louve, comme il s’apprête pourtant à le faire ce mardi sous les couleurs du Bayern Munich en Ligue des champions.
L'automne dernier, le défenseur international marocain et l’équipe de Rudi Garcia régnaient sur la Serie A, forts de dix victoires consécutives et d’une défense de fer (un but encaissé seulement). En décembre, même La Gazzetta dello Sport s’enflammait pour le Lion de l’Atlas : “Il symbolise à lui seul la nouvelle Roma: soif de victoire, force et courage“.
“Ne pas oublier ce qu'il a donné à Rome“
Du courage, Mehdi Benatia en a fait preuve cet été. Adulé par le peuple giallorosso à l’issue d’une première saison très réussie (33 matches de Serie A, 5 buts), il n’a pas hésité à faire part de son ambition de rejoindre un “top club“. Quitte à se mettre à dos une bonne partie des supporters et des dirigeants. Il faut dire que l’ancien Marseillais a rejoint le Bayern Munich dans des conditions houleuses.
A l’issue d’une joute verbale qui l’a vu comparer Benatia à un “poison pour le vestiaire“, James Pallotta, le président du club romain, a tenu à calmer le jeu début octobre en vue de la rencontre de mardi. “On doit respecter Benatia pour tout ce qu’il a donné au club“, admet-t-il. D’ailleurs, le capitaine du Maroc n’a pas conservé que des ennemis dans la Ville Eternelle. Il se dit même “heureux de revenir à Rome” pour “revoir ses amis“. “Je suis toujours proche de plusieurs joueurs là-bas, comme Miralem Pjanic, Daniele De Rossi, Francesco Totti et d’autres“.
Titularisation incertaine
Il croisera peut-être aussi la route de Kostas Manolas, recruté pour le remplacer. Interrogé sur le duel qui va l’opposer à son encombrant prédécesseur, le Grec a refusé de souffler sur les braises. “Le passé ne m'intéresse pas. Ce ne sera pas un match entre lui et moi, peu m'importe les comparaisons entre nous“, botte-t-il en touche.
Pour que le duel ait lieu, il faudrait déjà que Mehdi Benatia joue. Ce qui est loin d’être une assurance depuis son arrivée au Bayern. Lorsque Pep Guardiola opte pour une défense à trois, le Marocain est généralement aligné, comme lors des deux premières journées de Ligue des champions. En revanche, Dante et Jérôme Boateng prennent place en charnière centrale lorsque le champion d’Allemagne évolue en 4-4-2. Le banc ou les sifflets, quel supplice sera réservé au “traître” Benatia ce mardi ?