Battue 2-1 à domicile à l’aller, l’USM Alger devra accomplir un exploit pour renverser le TP Mazembe à Lubumbashi ce dimanche lors de la finale retour de la Ligue des champions. Portés par leur public les Corbeaux partent largement favoris contre des Algériens qui se présenteront avec un effectif décimé, mais qui refusent d’abdiquer.
“Certes, ce ne sera pas facile de refaire notre retard du match aller, mais ce ne sera pas non plus impossible“. Signée Rachid Nadji, cette phrase en dit long sur l’ampleur de la tâche qui attend l’USM Alger qui se déplace sur le terrain du TP Mazembe ce dimanche en finale retour de la Ligue des champions (coup d'envoi à 13H30 GMT). Battus 2-1 à domicile à l’aller, les partenaires de l’attaquant de 27 ans ne partent pas avec la faveur des pronostics face à des Corbeaux de Lubumbashi grandissimes dans leur antre du Kamalondo.
Les chiffres sont sans équivoque. En cinq confrontations face aux clubs algériens en compétitions continentales, jamais l’Englebert ne s’est incliné à domicile (4 victoires, 1 nul). Au-delà des statistiques, c’est surtout la nette supériorité affichée par les Congolais à l’aller qui compromet les chances d’assister à un retournement de situation. D’autant plus que la rencontre aura lieu dans une ambiance survoltée puisque les 18 000 places mises en vente sont parties comme des petits pains, l’empressement pour les acquérir suscitant même quelques échauffourées vendredi matin (le site officiel du TPM indique que 100 000 fans se seraient pressés à la billetterie !).
L'USMA avec 6 absents !
“Rien n’est encore joué“, ose pourtant Miloud Hamdi, l’entraîneur de l’USMA. “ Le trophée n’appartient pas encore au TP Mazembe. Je reste persuadé que nous avons encore la possibilité de refaire notre retard, je peux même dire que les deux équipes partiront à chances égales. Surtout que nous avons une équipe qui sait très bien se produire à l’extérieur, comme ça été le cas lors des demi-finales aller lorsque nous avions battu Al-Hilal du Soudan (2-1) sur son terrain“, ajoute le technicien.
Malgré l’optimisme de façade, les motifs d’espoir sont rares côté algérien. La faute notamment à une défense décimée. Outre Rabie Meftah, déjà suspendu à l’aller, l’arrière-garde des Rouge et Noir devra se passer de Chakib Mazari (blessé) et Nacerddine Khoualed (suspendu), qui avaient tous deux débuté la première manche, et de Farouk Chafaï (blessé), qui était entré en jeu. Surtout, le gardien Mohamed-Lamine Zemamouche, décisif tout au long du parcours de l'USMA, a dû se résoudre à déclarer forfait après avoir été touché au coude, laissant les seuls Benyada et Boudeboua bien désemparés pour contenir l’enthousiasme des hommes de Patrice Carteron.
“Ne pas s'endormir sur ses lauriers“
“Les Corbeaux sont réputés pour leur jeu offensif devant leur public, et contre l’USMA, l’on ne va certainement pas déroger à la règle“, a promis l’entraîneur du TPM, qui sera privé de Rainford Kalaba, suspendu après son expulsion à l’aller (idem pour Hocine El Orfi dans le camp adverse) et Jean Kasusula, accidenté.
Alors qu’un cinquième titre en Ligue des champions leur tend les bras, les Corbeaux refusent pourtant de fanfaronner. “Rien n’est encore gagné. Ceux qui pensent que les dés sont jetés se trompent énormément, d’autant qu’on aura en face une belle équipe de l’USMA qui sait bien négocier ses matches en déplacement“, souligne Carteron. “Nous n’allons pas nous endormir sur nos lauriers, il faudra encore battre l’USMA pour mériter le trophée et démontrer que nous sommes les meilleurs.” Ça promet !