Cité dans le scandale de corruption à la FIFA, le Maroc a tenu à démentir “catégoriquement” tout versement de pot-de-vin à des dignitaires de l'instance mondiale du ballon rond, dans le but de décrocher l'organisation de la Coupe du monde 1998.
Longtemps muré dans le silence après les accusations de Chuck Blazer, la taupe au cœur du scandale de corruption qui a éclaboussé la FIFA, le Maroc riposte. Pointée du doigt par l'ancien président de la CONCACAF, la Fédération marocaine a tenu à démentir dimanche les accusations selon lesquelles le pays aurait tenté d'acheter des voix en vue de décrocher l'attribution du Mondial 98 face à la France.
“Le Maroc dément catégoriquement ces accusations calomnieuses contre les responsables du comité d'organisation du pays pour la Coupe du monde 1998. Compte tenu de ses efforts, le Maroc mérite un meilleur traitement et non des rumeurs tendancieuses et infondées“, indique notamment le communiqué de l'instance. “Ces allégations visent à ternir l'image d'un pays qui a de tout temps placé le respect des valeurs d'intégrité et d'équité au rang de ses principes fondateurs.”
Alors que la justice américaine enquête sur des faits de corruption supposés remontant sur les 24 dernières années, des documents recueillis font état de soupçons sur le versement d'argent à Jack Warner, qui avait accompagné le sulfureux Chuck Blazer lors d'un voyage au Maroc, avant le vote pour désigner le pays hôte de la Coupe du monde 1998. Le même Chuck Blazer qui accuse dans un second temps le Maroc et l'Afrique du Sud d'avoir à nouveau eu recours à de tels procédés pour l'attribution du Mondial 2010.
Dans les deux cas, le royaume chérifien avait perdu face à la France et aux Bafana Bafana. Entendu par la police depuis l'éclatement de cette affaire, Jack Warner, lui aussi passé par la présidence de la CONCACAF, a démenti les accusations de Blazer ainsi que toutes les charges retenues contre lui.
