Rentrés fatigués ou blessés de sélection, plusieurs internationaux africains ont été laissés au repos ce week-end par leur club ou cantonnés à jouer seulement quelques minutes. Une donne qui explique la relative méforme des habituels animateurs africains des grands championnats européens.
André Ayew, Mame Biram Diouf, Yannick Bolasie, Sadio Mané. Habituels animateurs de chaque week-end de Premier League, ces boute-en-train n’ont pas frappé ce week-end et ont pour la plupart été peu en vue. La faute en partie à une trêve internationale qui n’a pas été de tout repos et a conduit nombre de clubs européens à se passer des services de leurs internationaux ce week-end.
Touché à la cuisse avec le Sénégal, Idrissa Gueye était ainsi absent du groupe d’Aston Villa défait par Leicester (3-2), dimanche. Même situation en France pour son compatriote Cheick N’Doye. Rentré de sélection seulement jeudi, le milieu de terrain d’Angers a été laissé au repos. “Il a perdu du poids de manière conséquente. Tous les voyants sont au rouge pour qu'il se blesse“, justifiait Stéphane Moulin son entraîneur. Son absence s’est cruellement faite ressentir contre Lorient (1-3), le promu concédant sa première défaite de la saison.
D’autres clubs ont opté pour des compromis. A Lorient justement, Walid Mesloub est sorti dès l’heure de jeu après être rentré fatigué de son retour de sélection avec l’Algérie. Même cas de figure avec Stoke City pour Mame Biram Diouf, sorti en fin de match après avoir fourni de gros efforts contre Arsenal (0-2). Southampton a de son côté opté pour la solution inverse en faisant entrer Sadio Mané en fin de partie. Remuant, comme à son habitude, pendant les 23 minutes passées sur la pelouse, le Sénégalais n’est pas pourtant pas parvenu à trouver la faille contre WBA (0-0).
Déplacements au fin fond de l'Afrique
Si les retours difficiles après une échéance en sélection ne sont pas une nouveauté, ils ont été accentués cette fois par les longs déplacements en Afrique Australe qui ont concerné des sélections comme l'Algérie (au Lesotho) ou encore le Sénégal (en Namibie). Le tout sur des pelouses synthétiques et/ou à la limite du praticable, contribuant à entamer davantage les organismes de chaque joueur.
Si les clubs européens auront donc des raisons de se plaindre de cette première coupure internationale de la saison, ils devront se rappeler que les sélections africaines, leurs boucs émissaires favoris, ne sont pas les seules à leur avoir donner des maux de tête ces derniers jours. Les Français Nabil Fekir et Benoît Costil et le Néerlandais Arjen Robben se sont gravement blessés pendant la trêve internationale. Cela n’a pas été le cas pour les joueurs africains. Victime d’une petite frayeur avec le Gabon contre le Soudan (4-0), Pierre-Emerick Aubameyang a prouvé qu’il était bien là et en pleine forme ce week-end en inscrivant un doublé sur penalty pour le Borussia Dortmund contre Hanovre 96 (4-2). Sans parler de la performance XXL de Riyad Mahrez avec Leicester. Deux exceptions qui confirment la règle ?
