Voilà une déclaration qui risque de faire parler… Ancien joueur de l'Olympique de Marseille (2003-2004), l'Égyptien Mido avait formé un beau duo avec l'Ivoirien Didier Drogba. Mais c'est aujourd'hui un passage moins glorieux de son aventure phocéenne que l'ancien attaquant a révélé. Épinglant aussi, au passage, son ancien club de Tottenham.
L'OM voulait le payer pour l'empêcher d'aller à la CAN
Un extrait d'une interview accordée à un média de son pays voit l'ancien enfant terrible du football égyptien revenir à 2004, année de la CAN organisée et remportée par la Tunisie. Et affirme que l'Olympique de Marseille était alors prêt à tout pour l'empêcher de partir :
“En 2004, Marseille m'a proposé une somme énorme pour que je n'aille pas à la CAN“, dévoile-t-il.
Une tentative peu éthique, que le joueur aurait tout de suite décliné : “J'ai refusé. Impossible que je rate la sélection”, a-t-il catégoriquement affirmé, lui qui avait ensuite disputé les 3 matchs de l'Egypte à la CAN comme titulaire. Mais celui qui était l'entraîneur d'Ismaily jusqu'en 2023 ne s'arrête pas là dans les révélations.
La pression des clubs européens sur les joueurs africains pour ne pas participer à la CAN ! On parle même d’argent ! 🥶
Respect Mido pic.twitter.com/kKqjBJTg6j
— SOCCER212 (@SCCR_212) January 29, 2025
Tottenham également accusé
Deux ans plus tard, alors que son pays s'apprête à accueillir cette fois la CAN, Mido est alors à Tottenham, ou il vit l'une des saisons les plus accomplies de sa carrière.
“En 2006, Tottenham a fait tout son possible pour que je n'aille pas à la CAN. J'ai refusé.” avant d'entrer plus en détails “Samir Zaher (ancien président de la Fédération égyptienne) a organisé une réunion avec Daniel Levy (président des Spurs) et j'ai pu y aller.” a-t-il poursuivi. “Je n'ai jamais refusé l'équipe nationale. Même quand j'étais critiqué. J'avais toujours cette fierté d'être présent en sélection“, termine l'ancien enfant terrible du football égyptien.
Une surprise, vraiment ?
La réputation sulfureuse que Mido a acquise au cours de sa carrière ne devrait pas remettre en cause ces accusations, qui semblent crédibles, au vu de la réticence générale des clubs européens à libérer les joueurs africains pour la CAN. Et vingt ans plus tard, rien ne semble avoir changé. Une grande partie des clubs et entraîneurs européens ont tendance à considérer la CAN davantage comme un handicap que comme une célébration.
L'ancien joueur de l'Ajax, qui est bien connu pour n'avoir pas la langue dans sa poche, a parlé. Mais combien d'autres joueurs ont subi les mêmes pressions ? Et combien ont cédé ? Les désistements pour la CAN ne sont pas rares, et l'édition ivoirienne n'a pas fait exception.
Espérons que la Confédération africaine de football (CAF) saura prendre ses responsabilités pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions, et leur éviter ce genre de pressions aussi désagréables que malhonnêtes, avant d'aller représenter leur nation…