Jeudi au stade du 26-Mars de Bamako, le Mali s'est incliné devant le Ghana (1-2), dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le sélectionneur des Aigles, Eric Chelle, en a pris pour son grade après la rencontre…
Pourtant en tête après un but de Kamory Doumbia, les Maliens ont été repris sur un coup de casque au second poteau du Lyonnais Ernest Nuamah (58e). Les Aigles ont même fini par concéder un second but sur le fil par l'intermédiaire de Jordan Ayew à la 94e minute. Les troupes maliennes pointent désormais à deux points des Comores et du Ghana et se retrouvent en difficultés dans le groupe I où, à l'instar des autres poules, seule la première place est qualificative pour le Mondial.
Déjà critiqué après l'élimination en quarts de finale de la dernière CAN contre la Côte d'Ivoire, le sélectionneur Eric Chelle a encore été pris pour cible, certains lui reprochant notamment son triple changement de la 56e minute alors que son équipe menait au score (Sagnan, Amadou Haïdara et Sinayoko ont été remplacés par Kiki Kouyaté, Samassekou et El-Bilal Touré).
“C'est la Fédération qui va décider”
En conférence de presse d'après-match, un journaliste malien a d'ailleurs demandé à Eric Chelle… de démissionner ! Des propos forcément offensants qui ont d'ailleurs provoqué de nombreux rires dans la salle de conférence. Le technicien, qui a su garder son sang-froid, est resté impassible face à cette attaque. Sans doute la réaction la plus sage.
Après une question du même acabit, Eric Chelle a cette fois répondu. “On va voir maintenant si je suis capable de gérer ce groupe, de répondre dans l'adversité. C'est le football. C'est pas la Coupe du monde aujourd'hui. Moi je suis triste pour vous et le public. Aujourd'hui, quel autre choix que d'encaisser ? J'encaisse. Après, c'est la Fédération qui va décider par rapport à mes performances. Moi, encore une fois, je me sens capable de gérer ce groupe. Je pense que je l'ai prouvé aussi” s'est-il d'abord défendu.
Avant de reconnaître que la performance des Aigles jeudi soir n'a pas été à la hauteur : “Après c'est vrai que sur ce match-là, on peut tout remettre en question. Vous faites votre travail, c'est comme ça“. Sans manquer de se projeter sur la prochaine rencontre, lundi contre Madagascar à Johannesburg (Afrique du Sud), à l'occasion de la 4e journée de ces éliminatoires. “Moi mon travail, c'est d'encaisser et de trouver des solutions pour gagner le match qui arrive“. Une nouvelle contre-performance compromettrait fortement les chances de qualification des Aigles, donc un succès est clairement impératif. Il donnerait aussi un peu d'air à Eric Chelle.