Le sélectionneur du Mali, Alain Giresse, se retrouve dans une situation doublement particulière en raison de la défiance de ses dirigeants à son égard et de la suspension de la FIFA qui frappe les Aigles. Mais le Français n’envisage pas de démissionner.
Poussé vers la sortie par la Fédération malienne avant sa dissolution, le sélectionneur du Mali, Alain Giresse, n’envisage pas de quitter son poste. “Démissionner de but en blanc comme solution miracle ? Non, si vous pensez que votre équipe, vous ne la tenez pas, qu’elle vous lâche. Si dans son expression sur le terrain, elle montre un visage, un état d’esprit, un engagement, une détermination, qui laissent à penser que… Vous vous dites là ok, ça ne va pas, je n’arrive pas à me connecter avec ce groupe de joueurs. Mais ce n’est pas le cas !“, a assuré le technicien français au micro de la chaîne guinéenne Espace TV.
“La relation professionnelle qui existait avant, pendant la CAN et qui existe aujourd’hui entre les joueurs maliens et le coach que je suis est sans nuage, elle est directe, franche, honnête. Il n’y pas de problèmes. Les joueurs ont été irréprochables pendant toute la CAN notamment“, a affirmé l’ancien sélectionneur du Sénégal. Récemment pourtant, le président du Zamalek, Mortada Mansour, avait annoncé des discussions avec l’intéressé. Mais sa gourmandise a conduit le club cairote a lui préférer le Portugais Augusto Inácio. Depuis cet épisode qu’il a cherché à minimiser, Giresse semble avoir abandonné ses envies de départ.
L’ancien Bordelais le reconnaît cependant : en raison de la suspension de la FIFA, qui les prive de matchs jusqu’à nouvel ordre, les Aigles se retrouvent dans une situation très particulière et son travail est impacté. “L’aspect sportif est en attente. Ma fonction a aujourd’hui un volet supplémentaire : c’est tenir compte de cette situation vis-à-vis des potentiels joueurs dans les perspectives à venir. Bien sûr que les joueurs se posent des questions“, a reconnu le coach de 64 ans, sous contrat jusqu'en novembre. Pour le bien de tous, il serait préférable que les choses rentrent dans l’ordre avant le mois de juin et le coup d’envoi des éliminatoires de la CAN 2019.