Engagé dans la phase finale de la CAN 2015, c'est par un stage à Roissy, en région parisienne, que le Mali a débuté sa préparation. L'occasion pour tous les joueurs retenus par Henri Kasperczak de procéder à une revue d'effectif avant d'entrer dans le vif du sujet et d'évaluer les chances de la bande à Seydou Keita.
Par notre partenaire Mauritaniefootball, à Roissy
Quel est votre état d’esprit à quelques jours de la CAN ?
Je suis serein, optimiste et lucide. C’est toujours difficile d’appréhender une compétition. La CAN est une compétition difficile, une compétition physique et technique. Tout le monde est sur la même ligne. Nous avons les moyens de nos ambitions et nous espérons concrétiser sur le terrain. Il faut rester lucide.
On présente votre groupe comme le groupe de la “mort”, comment vous le vivez ?
Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, le groupe est relevé avec deux mondialistes et la Guinée qui est une étoile montante. Tous les ingrédients sont réunis, le haut niveau a des exigences, il faut les respecter. Tout le monde part à zéro, les compteurs sont à zéro à la première journée. Le premier match est primordial, il ne faut pas le manquer, il ne faut pas trop calculer et prendre les matchs les uns après les autres avec la même motivation, le même esprit de conquête et d’engagement.
Quels sont les atouts du Mali, pensez vous que l'équipe puisse remporter cette CAN ?
On a un groupe jeune avec quelques vieux briscards, le Mali a été 3e lors des deux dernières éditions et il est normal qu’on postule pour gagner le trophée. On va jouer le coup à fond et l’avenir nous édifiera mais nous ne voulons pas avoir de regret.
Quel bilan, tirez-vous de votre parcours durant ces éliminatoires de la CAN 2015 ?
Globalement positif car on a cru en notre football, les jeunes se sont montrés exemplaires sur le terrain, on n’a pas fait de mauvais match mais on a raté un match, celui qu’on a joué contre le Malawi à Bamako après les avoir battus à domicile. C’est une qualification méritée.
Des joueurs se sont révélés ou vous ont plus marqué durant cette aventure ?
Oui, je peux parler de plusieurs joueurs mais le capitaine Seydou Keita est une éternelle révélation, un homme, un joueur exemplaire, un bon état d’esprit. C’est un capitaine dans l’âme qui est capable de transcender un groupe. Avec lui, on est rassuré et rassurant. Pour l’ensemble de son œuvre, de sa carrière, Seydou Keita mérite de soulever la Coupe d’Afrique avec le Mali. On peut parler de Tamboura, de Sakho, de Yattabaré et d’autres qui ont participé à édifier l’ossature d’un nouvel état d’esprit.
Que pensez vous de ses clubs ou de ses entraîneurs qui mettent sous pression les joueurs afin qu’ils ne jouent pas la CAN ?
Ce n’est pas normal, tous les deux ans, on râle pour une compétition qui valorise tout un continent. Pourquoi on ne râle pas que les Sud-américains partent jouer l’AMSUD ? Il faut respecter les règles et les pays des joueurs.
Avez-vous subi des pressions ou un club a-t-il refusé de vous livrer un joueur que vous souhaitiez prendre dans votre groupe ?
Oui, mais je ne donnerai pas les noms de ses joueurs ni des clubs qui ont fait pression mais c’est scandaleux, la FIFA doit réagir pour que tout le monde respecte les règles.
