Seydou Keita s'est dit rassuré par le bon déroulement global de l'élection présidentielle malienne, qui a vu la victoire d'Ibrahim Boubacar Keita, mercredi avec 77,6 % des voix. “Le Mali a besoin d'union”, estime désormais le capitaine des Aigles.
Très impliqué dans son rôle de capitaine de la sélection malienne et soucieux pour l'avenir de son pays, Seydou Keita s'est montré rassuré par le bon déroulement global des deux tours de l'élection présidentielle malienne, achevée le 11 août dernier par la victoire d'Ibrahim Boubacar Keita, avec 77,6% des voix.
“Avant les élections, j’étais très inquiet mais aujourd’hui, je suis fier. Les deux tours se sont dans l’ensemble bien passés. On pouvait craindre que les élections se déroulent mal et que de nouveaux conflits en découlent“, a expliqué l'ancien milieu de terrain du FC Barcelone.
Soumaïla Cissé, “un exemple à suivre“
“Mais je crois que nous avons donné une belle image de notre pays après ce scrutin“, s'est réjoui le joueur du Dalian Aerbin sur le site de RFI. Il a également salué le geste de Soumaïla Cissé, candidat battu au second tour, qui a félicité IBK pour sa victoire avant même l'annonce officielle des résultats. “C’est tout simplement extraordinaire. Je n’ai pas de mot. Il a donné un exemple que moi et tous les autres Maliens devons suivre“, a souligné le capitaine des Aigles.
Habitué à dédier les victoires de la sélection au peuple malien pendant la dernière CAN, bouclée à une place de demi-finaliste en février, Seydou Keita s'est ensuite tourné vers l'avenir. “Il faut être solidaire et il faut être uni. On en a besoin car les dossiers qui attendent notre pays vont être difficiles à gérer. Nous avons besoin d’union, mais aussi de pardon“, a expliqué l'Aigle de 33 ans.
“Je suis pour mon pays“
La star du football malien a expliqué se tenir à disposition de sa patrie. “Le Mali est un beau pays et je souhaite qu’il s’en sorte. C’est mon pays. Je l’adore. Hier, on était perdants. Aujourd’hui, je veux que l’on soit tous gagnants. Je ne suis qu’un footballeur, mais si je peux aider je serai toujours là. Je ne suis pour personne, je suis pour mon pays“, a-t-il clamé, avec l'espoir que le Mali sorte de l'instabilité politique et sécuritaire dont souffre le pays depuis mars 2012.
Suite au renversement d'Amadou Toumani Touré, des groupes djihadistes avaient pris le contrôle du Nord, avant qu'une intervention militaire occidentale ne vienne les déloger en début d'année, entraînant des tensions entre les différentes ethnies qui composent le pays.