Marc Brys répond à la polémique sur le Ballon d’Or camerounais

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La non-sélection de Nchindo John Bosco, récent lauréat du Ballon d’Or camerounais, fait couler un peu d’encre au Cameroun. Le sélectionneur Marc Brys s’est expliqué sur ce choix… et sa réponse a du mal à convaincre.

“Je n'habite pas ici”

Interrogé en conférence de presse sur sa liste contre l'Eswatini et la Libye dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, le technicien belge a d'abord donné une réponse assez surprenante, lorsqu'il a été interrogé sur l'absence de l'attaquant de Yong Sports.

“Je n’habite pas ici, je travaille ici et il y a des périodes où je ne suis pas ici. Ça veut dire que les matchs du championnat local doivent être suivis par mes assistants.”

Le cas de Nchindo John Bosco n’est que la face émergée d’un problème plus profond : l’intégration des talents locaux en sélection.

Un choix compréhensible ?

Brys reconnaît avoir eu quelques images du joueur, mais estime qu'il n’a pas su s’adapter lorsqu’il a été convoqué :

“Quand il était avec nous, il s'est malheureusement pas adapté et il était trop énervé. Je suis très content qu'il ait pris le Ballon d'Or camerounais. Ça va lui donner beaucoup de confiance et c'est ça qui lui manquait.”

Une explication que comprennent certains, car le championnat local camerounais est encore loin des exigences du niveau international, et que le timing n'était peut-être pas le bon, surtout si l'adaptation du joueur a d'abord été compliquée.

Mais le symbole a du mal a du mal à passer auprès d'autres. Pourquoi un joueur sacré meilleur footballeur du pays n’aurait-il pas sa chance d'être au minima dans le groupe, alors que certains expatriés, en méforme ou peu utilisés en club, continuent d’être appelés ?

Un “malaise” sur le rôle des sélectionneurs étrangers ?

L'aveu de Marc Brys alimente un débat récurrent en Afrique : celui de ces sélectionneurs étrangers qui dirigent des équipes nationales sans résider sur place. Comment prétendre suivre efficacement le football d'un pays quand on n'est pas sur place ?

Devraient-ils obligatoirement résider dans le pays qu’ils dirigent ? Beaucoup jugent paradoxal qu’un coach soit responsable d’une équipe nationale sans prendre au quotidien le pouls du football d'un pays.

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Louis Mukoma Fargues