JO 2024 : le Maroc déchante à la 105e minute contre l’Argentine…

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Le Maroc a frôlé un immense exploit pour son entrée en lice aux Jeux Olympiques de Paris 2024 avant de se faire rattraper à la 15e et dernière minute du temps additionnel contre l'Argentine (2-2) ce mercredi au Stade Geoffroy Guichard de Saint-Etienne. Longtemps en tête grâce à un doublé d'un Soufiane Rahimi efficace, les Lionceaux de l'Atlas ont beaucoup subi en seconde période avant de finir par craquer sur fond de polémique au bout d'un temps additionnel ubuesque.

Mise à jour 19h30 : en réalité, l'arbitre n'avait pas sifflé la fin du match mais seulement son interruption suite à des jets de projectiles. Le but argentin a été annulé par la VAR et le match a repris 2 heures plus tard pour 4 minutes. Le Maroc s'impose 2-1.

La pression de signer une bonne entame pesait peut-être sur les épaules des 22 acteurs. En tout cas, ces derniers péchaient par manque de justesse technique, se livrant plus à un jeu physique et haché. Conséquence, les gardiens n’avaient pratiquement aucun arrêt à effectuer, si ce n’est un coup franc direct d’Ilias Akhomach botté depuis la gauche et boxé près de son montant droit par le gardien argentin Geronimo Rulli (37e). Avant cela, l’ailier de Villarreal s’était déjà illustré, en feintant une passe pour son capitaine Achraf Hakimi, auteur d’un appel en profondeur dans son dos, puis rentrant intérieur avant de dévisser sa frappe du gauche (23e).

Rahimi voit double, le Maroc prend le large

Il fallait attendre la toute fin de première période pour enfin assister à la première grosse occasion, synonyme pour le coup d’ouverture du score. À la suite d’un une-deux avec un coéquipier à droite, Bilal El Khannouss centrait fort devant le but pour Soufiane Rahimi, lequel coupait victorieusement la trajectoire dans les buts de Rulli (0-1, 45e+2).

Timing idéal pour les Lions de l’Atlas olympiques, qui doublaient la mise après le retour des vestiaires. Sorti vainqueur d’un précédent duel avec un adversaire près de la ligne de but, Akhomach s’infiltrait dans la surface puis s’effondrait après une poussette dans le dos d’un défenseur argentin. L’arbitre n’hésitait pas à désigner le point de penalty. Rahimi se chargeait de transformer, lui, la sentence et en profitait pour s’offrir le doublé (0-2, 51e).

Le Maroc frustré malgré Munir

Dos au mur, l’Argentine sortait de sa torpeur. Et forcément, la partie se débridait avec des occasions de part et d’autre. Entré en jeu à la place d’Akhomach, Ez Abde attisait le feu dans l’arrière-garde argentine sur son premier ballon. L’ailier du Betis débordait à droite pour adresser en effet un service en retrait pour Rahimi qui manquait de peu le triplé, en reprenant dans les bras de Rulli (60e). Giuliano Simeone, sorti du banc quelques minutes plus tôt, lui répondait avec la réduction du score, en prolongeant sous la barre une frappe au second poteau une frappe de Julio Soler depuis la gauche (1-2, 68e).

Les Sudaméricains poussaient en fin de rencontre, mais étaient contrariés par un énorme Munir El Kajoui, auteur de deux parades exceptionnelles. D’abord une claquette in extremis face au rentrant Bruno Amione, lequel reprenait dangereusement au second poteau un coup franc parti de gauche (78e), avant l’ultime arrêt dans un face-à-face avec Julian Alvarez, vendangeant un caviar en l’occurrence (82e).

Dans les ultimes arrêts de jeu de ce temps additionnel digne de la Coupe du monde 2022 et plus qu'abusif, l’Argentine finissait par égaliser, alors qu’elle prenait à la gorge son adversaire. Malgré deux nouvelles parades de Munir, sauvé par ses montants par la suite, Medina arrachait le point du nul grâce à une reprise de la tête près du poteau droit de la cage rouge et verte (2-2, 90e+5). Le Maroc occupe donc provisoirement la seconde place du groupe A derrière son adversaire du jour. La bande à Tarik Sektioui devra ce remettre de ce coup au moral dès samedi face à l’Ukraine.

Les compos d'Argentine-Maroc Olympique

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Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.