Le Maroc a un appétit d’ogre. Déjà désigné comme hôte de la CAN 2025 et de la Coupe du monde 2030, une première dans son histoire, le royaume chérifien vise un second Mondial.
C’est ce qu’a indiqué la presse marocaine. En vérité, l’idée serait née d’une réunion d’études conjointe, tenue jeudi 27 octobre, entre le gouvernement et les deux chambres du parlement, à la chambre des représentants. Une réunion au cours de laquelle, Fouzi Lekjaa, le président sans peur et sans armure de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), en même temps ministre délégué chargé du budget, a vanté les atouts du royaume dans l'optique de l'organisation de la Coupe du monde féminine 2031.
🚨Faouzi Lekjaa : Le royaume du Maroc 🇲🇦souhaite organiser la coupe du monde féminine 2031 ! pic.twitter.com/gn4LabVMEQ
— KoraMaroc (@AtKoraMaroc) October 26, 2023
En cas de feu vert de l’Exécutif, le Maroc s’ajouterait à la Chine et l’Angleterre, qui à ce jour, sont les seules à avoir exprimé leur souhait d’organiser cette édition. À noter que le Mondial féminin n’a jamais été organisée sur le sol africain. Lancée en 1991, la compétition quadriennale s’est déroulée pour la première fois en Chine, puis successivement en Suède (1995), aux États-Unis (1999, 2003), de nouveau en Chine (2007), en Allemagne (2011), au Canada (2015), en France (2019) et enfin conjointement en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. Attention tout de même car l'Afrique du Sud postule pour organiser l'édition 2027 et, en cas de victoire du pays des Bafana Bafana, la FIFA n'attribuerait pas deux tournois consécutifs à l'Afriique.
Le Maroc vise le quatre à la suite
La dernière finale a été remportée par l’Espagne face à l’Angleterre 1-0, et a été emmaillée du baiser polémique du désormais ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, à la joueuse Jennifer Hermoso. Ce scandale a eu pour conséquence la démission du dirigeant de 46 ans le 11 septembre passé et, par ricochet, le renforcement du poids du Maroc dans son trio formé avec l’Espagne et le Portugal en vue d’organiser le Mondial masculin 2030, finalement confié aux soins des trois pays des deux continents africain et européens.
Ce projet de candidature s’inscrit dans la lignée des ambitions de la FRMF qui consistent à porter haut le football féminin marocain. Le 12 octobre dernier, l’instance avait déjà fait un premier choix fort en se séparant de Reynald Pedros, qui avait conduit deux mois plus tôt les Lionnes de l’Atlas en huitièmes de finale du Mondial 2023 pour la première fois de leur histoire (défaite 4-0 contre la France), afin de confier les rênes à l’Espagnol Jorge Vilda, champion en titre avec la Rojita. Ce qui traduit une volonté des dirigeants de ne pas se reposer sur leurs lauriers. D’autant plus que l’année passée, le Français avait hissé la bande à Ghizlane Chebbak jusqu’en finale de la CAN à domicile (défaite 1-2 devant l’Afrique du Sud).
Avec l’organisation de la Coupe du Monde féminine 2031, le royaume chérifien réaliserait ainsi un quatre à la suite inédit après avoir déjà remporté les attributions de la CAN féminine 2024, la CAN masculine 2025 et donc la Coupe du Monde masculine 2030.ek