Le sélectionneur de l’équipe d’Espagne, Luis de la Fuente, a été mitraillé de questions ce vendredi en ce qui concerne Brahim Diaz, ayant récemment rejoint le Maroc au détriment de la Roja.
C’est un Luis de la Fuente particulièrement tendu qui est apparu en conférence de presse ce vendredi en marge de l’annonce de sa liste pour les matches amicaux face à la Colombie et au Brésil. La faute à une rafale de questions sur la perte de Brahim Diaz au profit du Maroc, alors que l’opinion estime que la fédération espagnole (RFEF) n’a pas tout fait pour retenir le gaucher du Real Madrid. Lui qui s’est lassé d’attendre les champions du monde 2010 depuis sa seule et unique sélection le 8 juin 2021 face à la Lituanie.
“C’est lui (Brahim Diaz) qui prend la décision”, a d’abord répondu de la Fuente. “C’est devenu clair. Celui qui veut être ici, est là. Tout le monde est là où il veut être. Ce n’est pas une question d’affection. Voilà. Pas d’affaire, pas de débat. Je n’ai rien exigé sur le plan personnel. (…) C’est quelque chose qui était dans l'air que s'il ne venait pas en Espagne, il irait au Maroc. Il a accepté la proposition du Maroc et c'est tout. Ceux qui veulent venir viennent. Je n'ai appelé aucun joueur. Je l'ai fait à l'occasion, de manière exceptionnelle. Je lui suis très reconnaissant pour tout ce qu'il a fait, mais je n'ai pas à l'appeler ni à appeler les nombreux autres joueurs qui pourraient venir”, a-t-il ajouté un brin agacé.
“Il a renoncé à l’Espagne, j’ai fait tout ce que je pouvais”
“Le 1er mars, je donne une pré-liste dans laquelle il était. (…) Le 9 mars, il envoie un document de renonciation à l’Espagne. J’ai fait tout ce que je pouvais”, a poursuivi le technicien de 62 ans. Pourtant d’après les indiscrétions de Frédéric Hermel dans After Foot sur RMC, qui révèle par ailleurs que le joueur aurait fait un choix “par défaut”, les Ibériques se seraient refusés à un traitement de faveur pour l’offensif de 24 ans. “Il (Diaz) a essayé de savoir, avant de faire de faire son choix, auprès de la sélection espagnole s’il allait être convoqué pour les matches contre la Colombie (et le Brésil), on lui a rétorqué qu’il n’y avait pas de privilège – il était présélectionné, le Real avait reçu la pré-convocation – et qu’il devait attendre comme tout le monde de savoir s’il allait être convoqué ou pas”, a expliqué le journaliste français toujours bien renseigné sur le football espagnol. “En gros, on ne peut pas dire que l’Espagne ait fait une opération séduction pour avoir Brahim”, a-t-il poursuivi.
Ce qui n’est pas du tout l’avis du sélectionneur espagnol. À la question de savoir s’il s’agit d’un échec de la RFEF, ce dernier a sèchement répondu “non”. Il en a même profité pour glisser un tacle pour Diaz : “De l’échec, rien. Ça l’aurait été si je n’avais pas voulu jouer pour l’Espagne quand j’étais enfant.” Des propos qui vont donc dans le sens des déclarations de Diaz, qui assure ne pas avoir choisi le Maroc par défaut.
