La défaite de la sélection marocaine en Algérie (1-0), lors de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2012, est une pilule difficile à avaler pour le royaume chérifien. Et notamment pour Eric Gerets qui a goûté à la défaite dès son premier match officiel avec les Lions de l'Atlas. Sous pression, attaqué de toutes parts, le technicien belge aurait même menacé de démissionner.
Arrivé en grande pompe à la fin de l'année 2010, Eric Gerets découvre au Maroc les joies et les peines d'une sélection nationale. Battu par l'Algérie (1-0) lors d'un derby du Maghreb tendu, l'ancien entraîneur de l'OM est sous pression. La presse ne cesse de l'attaquer tandis que de nombreux observateurs questionnent sa capacité à diriger les Lions de l'Atlas.
Mais le Belge n'est pas homme à se laisser démonter aussi facilement. Le Lion de Rekem l'a d'ailleurs clamé dès la fin de la rencontre : “Je tiens à avoir ma revanche en juin prochain.” A croire que Gerets fait de cette rencontre une affaire personnelle. Pas loin, semble savoir le quotidien marocain Al-Massa Erriadhi. En effet, le sélectionneur du Maroc aurait mis sa démission en jeu pour cette rencontre. Initialement prévue le 4 juin à Casablanca, dans le mythique complexe Mohammed V qui peut contenir jusqu’à 70 000 supporters, les dirigeants marocains envisageraient de délocaliser la rencontre. Les villes de Marrakech, Fès ou Rabat auraient sondées car, en croire le journal, “jouer ce match à Casa serait un risque inutile pour la sécurité du pays“.
Un ordre qui viendrait donc de tout en haut mais qui ne plaît guère à l'ancien entraîneur de l'OM. Qui aurait donc menacé de claquer la porte de la sélection s'il n'obtenait pas satisfaction. L’importance et la rivalité entre le Maroc et l’Algérie ont fini par emporter un Gerets au sang chaud et qui n'hésite jamais à claquer du poing sur la table quand il le juge nécessaire. Et pour lui, la chaude ambiance de Casa est indispensable, comme l'était celle d'Annaba pour les Fennecs. Humilié par la performance de ses hommes face à la Khadra, Gerets est en train de battre le fer tant qu'il est encore chaud et s'est envolé en Europe pour faire un tour de ses internationaux, à commencer par El Hamdaoui et Amrabet, absents à Annaba.