En froid avec l’Algérie, le président de la République français, Emmanuel Macron, a adressé ses vœux au Maroc pour la Coupe du monde 2030.
En visite d’État pour trois jours depuis lundi au Maroc, sur invitation du Roi Mohammed VI, Emmanuel Macron s’est adressé au Parlement marocain ce mardi. En opération séduction – il s’agit de son premier déplacement dans le royaume depuis 2018, et l’affaire d’espionnage ayant auparavant refroidi la relation bilatérale –, le chef d'Etat a prononcé un discours doux aux oreilles des élus.
L'homme politique de bientôt 47 ans (en décembre prochain) n’a occulté aucun sujet. Et encore moins le volet sportif. Macron a évoqué le fairplay entre les équipes et les joueurs des deux nations.
« S’il est un domaine où nous persistons à nous opposer, c’est uniquement le football. Parce que c’est une passion partagée. Le match France-Maroc de 2022 restera l’un des grands moments de la Coupe du monde. Malgré tout, vos joueurs font rêver nos championnats et tant de nos équipes. Et c’est une des choses qui réconcilient le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille (clubs respectifs d'Achraf Hakimi et d'Amine Harit, ndlr) », a prononcé le président avec une pointe d’humour devant des parlementaires hilares, à l'image de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération marocaine de football (FRMF) et ministre délgué chargé du budget.
Macron souhaite du « succès » au Maroc, l’Algérie enrage
Puis, rebondissant sur la Coupe du monde, le patron de l’Elysée, a exprimé son total soutien pour les Chérifiens, hôtes du centenaire du tournoi en 2030, conjointement avec l’Espagne et le Portugal. « Et je souhaite que l’accueil de la Coupe du monde par le Maroc en 2030 soit le succès auquel nous sommes impatients de participer, et nous offre une fois encore tant de moments d’émotions », a-t-il formulé, alors qu’il exercerait déjà en coulisses une influence importante auprès de la FIFA pour la domiciliation de la finale à Casablanca.
Pendant ce temps, les relations entre le numéro un français et l’Algérie se tendent. En effet, l’ambassadeur algérien a été rappelé de France, et le projet de visite du président Abdelmadjid Tebboune a été annulé. La raison ? Ce rapprochement franco-marocain sur fond d’appui de l’Hexagone aux ambitions de “marocanisation” du Sahara Occidental.
Un territoire disputé et détenu à 20% par un mouvement soutenu par l’Algérie, le Front Polisario. La même région ayant mis le feu aux poudres entre la RS Berkane et l’USM Alger durant la dernière édition de la Coupe de la CAF.
