Mis sous pression par son président Fouzi Lekjaa, qui plaide pour un retour en sélection de Noussair Mazraoui et d’Hakim Ziyech, le sélectionneur du Maroc Vahid Halilhodzic reste droit dans ses bottes. A l’occasion d’un entretien accordé ce vendredi à la chaîne croate Nova TV, le technicien a clairement fait comprendre qu’il ne fera pas le premier pas en direction des deux bannis, qui ont récemment refusé de revenir en sélection pour les barrages de la Coupe du monde 2022.
«Le joueur qui refuse de s'entraîner, qui refuse de jouer, qui simule les blessures, pour moi, c'est une histoire finie», a lâché le franco-bosnien. «Lorsque quelqu'un se comporte ainsi, pour moi cette histoire est finie et je ne veux plus en parler. J'ai pris une décision. Le fait que quelqu'un pense différemment, c'est son affaire.»
Alors que ces propos risquent de heurter Lekjaa, «coach Vahid», fragilisé depuis des mois malgré la qualification pour la Coupe du monde 2022, se dit prêt à en assumer les conséquences. «On verra. Beaucoup de choses bizarres se sont déjà souvent produites dans ma vie (…) Si quelqu'un pense différemment, c'est son affaire. S'ils ne sont pas satisfaits de moi, ce n'est pas la première fois qu'on se sépare», a conclu l’ancien entraîneur du PSG, fataliste. Remercié par la Côte d'Ivoire juste avant le Mondial 2010 puis par le Japon juste avant l’édition 2018, Halilhodzic se dirige de plus en plus vers un triplé d’un genre bien particulier.