Maroc : la petite phrase de Walid Regragui sur son avenir

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Invité de l'émission El Chiringuito de Jugones mardi soir, Walid Regragui s'est livré sur plusieurs sujets. Et s'est montré sans concession sur son avenir à la tête du Maroc…

A quelques mois d'une CAN qu'il va organiser à domicile, le Maroc fait figure de grand favori avec son effectif de plus en plus pléthorique, renforcé par des binationaux qui choisissent les Lions de l'Atlas de plus en plus tôt, parfois au détriment de sélections européennes comme la Belgique. Du côté local, l'académie Mohamed VI tourne à plein régime et les infrastructures sont en plein essor.

Regragui ambitieux…

Sur le papier, beaucoup de conditions sont ainsi réunies pour un sacre du royaume chérifien chez lui. Et Regragui en est bien conscient :

« Je veux gagner la Coupe d’Afrique, le pays le mérite. La passion pour le sport est incroyable. Il n’y a pas un jour où un Marocain ne me demande pas de gagner » révèle-t-il.

… mais lucide

Néanmoins, les Lions de l'Atlas ont beaucoup déçu lors de la dernière CAN, éliminés en 8es de finale par l'Afrique du Sud (0-2). Un accroc qui a fait tâche en haut lieu, et grincer des dents chez des supporters qui espéraient leur second trophée continental, 47 ans après l'unique décroché en 1976.

La compétition a été un rappel important pour une équipe qui surfait encore sur l'aura de sa Coupe du Monde 2022 : le football africain évolue, et n'est à prendre à la légère par personne. Face à des Bafana Bafana constitués à plus de 90% de joueurs locaux, les crocs des Lions de l'Atlas se sont émoussés.

Désormais, face à une forte attente populaire sur la scène africaine cette année, le sélectionneur voit un vent de contestation s'intensifier ces derniers mois. Et est bien conscient que Fouzi Lekjaa ne lui accordera aucun totem d'immunité, malgré les résultats passés.

« J’ai un contrat jusqu’en 2026, mais si nous ne gagnons pas la CAN… Dans ce métier, si tu ne gagnes pas, les décisions arrivent vite. »

Sous ses ordres, le Maroc n’a cependant plus perdu le moindre match officiel depuis juin 2023. Une dynamique qui renforce la légitimité d’un projet ambitieux tourné vers la CAN 2025 et le Mondial 2030, que le royaume coorganisera avec l’Espagne et le Portugal. Mais s'il veut accompagner les Lions jusqu'à cette deuxième échéance, il faudra faire bien mieux sur la scène africaine, au risque de voir la belle histoire se terminer plus tôt que prévu.

Maroc : la petite phrase de Walid Regragui sur son avenir

Louis Mukoma Fargues