Maroc-Ouaddou : “J’ai décidé de raccrocher”

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Depuis son départ controversé du Qatar SC, pour finir par un bref retour à Nancy, Abdeslam Ouaddou n'a plus goûté à la compétition depuis janvier 2013. Sollicité par quelques clubs, le défenseur central, ancien international marocain, a confirmé lors d'un entretien avec Afrik-foot qu'il mettait un terme à sa carrière. L'occasion pour l'ancien joueur de Nancy de revenir sur près de 16 années au plus haut niveau.


Abdeslam, on n'a plus trop d'informations au sujet de votre carrière, où en êtes-vous exactement ?

Et bien écoutez, j'ai arrêté durant ce mercato d'été dans la mesure où je n'ai pas retrouvé un challenge qui m'emballait. J'ai eu des pistes à l'étranger mais encore une fois, je n'ai pas été emballé. A partir de là, j'ai décidé de raccrocher, de prendre ma retraite footballistique.

Vous envisagiez de revenir jouer en France ou plutôt de repartir sur un challenge à l'étranger ?

L'idée était de rester en France. Après l'expérience malheureuse que j'ai eue au Qatar, je voulais me stabiliser avec ma famille en France. A partir du moment où je n'ai pas trouvé de challenge à ma convenance cet été, j'ai décidé d'arrêter. Je ne souhaitais plus faire partir ma famille à l'étranger, surtout dans un pays (le Qatar, ndlr) où l'on vous gardait votre passeport, où l'on vous bloquait à chaque déplacement. Dès que l'on voulait sortir du pays, il fallait demander l'autorisation à son employeur.

En tant que jeune retraité, quel est votre ressenti sur votre longue et riche carrière ?

J'ai tourné la page. J'ai été très heureux de ma carrière, 16 ans au plus haut niveau. J'ai connu la Premier League (avec Fulham, ndlr), la Ligue des champions avec l'Olympiakos. J'ai vécu aussi une très bonne expérience au Stade Rennais, à Valenciennes et je n'oublie pas mes débuts à l'AS Nancy Lorraine. Je suis globalement satisfait de ma carrière mais il était temps de passer à autre chose.

C'était un rêve pour moi d'évoluer en Angleterre, selon moi l'un des meilleurs championnats d'Europe. Il y a un engouement, une ferveur particulière. Les stades sont pleins tous les week-ends, les matches sont rythmés, les supporters n'ont pas le temps de s'ennuyer ! J'ai d'ailleurs toujours de bons contacts avec Londres puisque j'y suis retourné cet hiver. Pour finir, je suis globalement satisfait de ma carrière avec notamment plus de 80 sélections avec la sélection marocaine.

Le Qatar, la plus mauvaise expérience

Vous tournez donc la page de 16 ans de carrière. Des idées de reconversion pour votre après-carrière ?

C'est là-dessus que la réflexion se porte maintenant. J'ai une opportunité de parfaire ma formation aux Etats-Unis, qui plus est je parle anglais et espagnol, mais je préférerais faire ça en France. On a des universités, des personnes très compétentes en France. Bien sûr que j'ai fait 17 ans de carrière, je peux avoir une expertise sur le plan technique mais j'ai vraiment envie de me former pour voir, étudier le sport sous un autre angle, que ce soit sur le plan économique, marketing ou organisationnel. Ça m'intéresse vraiment. Je pense sincèrement que je peux y apporter ma contribution. Croyez-moi, j'ai énormément d'idées et de projets.

Vous avez évoqué les bons moments à Rennes, Nancy ou encore en Angleterre, mais s'il est un mauvais souvenir à retenir, lequel serait-il ?

La plus mauvaise expérience, c'est d'être allé au Qatar. J'étais en fin de carrière et puis je voulais vraiment découvrir ce pays dont on parlait beaucoup ces derniers temps. Je crois avoir été absorbé par l'image que le Qatar a réussi à s'acheter. C'est une erreur qui peut arriver à tout le monde. Mais vous savez, à travers de mauvaises expériences, on en ressort toujours grandi.

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Benjamin Pommereau