Sélectionneur de la Mauritanie depuis six mois, Corentin Martins a pris la succession de Patrice Neveu. Après le stage des Mourabitounes durant le mois de mars et deux matches amicaux face à la Gambie et au Niger, le technicien français commence à affiner ses choix. Désireux de former un groupe solide, il s'est fixé une ligne directrice : “tout le monde aura sa chance”.
Monsieur Corentin Martins, comment avez-vous été accueilli en Mauritanie ?
J’ai été bien accueilli par la Fédération, qui m’a invité au Maroc pour prendre la température du groupe. Je m’intègre doucement mais tout ce passe bien, j’ai tout ce qu’il faut pour faire au mieux mon travail.
Comment avez-vous vécu votre première rencontre avec le groupe ?
J’ai surtout présenté mon projet aux joueurs et la mayonnaise va prendre surement car il y a une bonne ambiance dans ce groupe, les joueurs sont heureux d’être avec la sélection et çà se sent. Sur le terrain, pareil, contre la Gambie, c’était un jour sans, on a raté plus de 7 occasions franches et les gambiens ont été réalistes. On a perdu le match, qu’on ne devrait pas perdre vis-à-vis de la prestation d’ensemble. On a confondu vitesse et précipitation, manque de concentration par moment. Le contenu était bon et contre le Niger le match suivant, les joueurs ont fait ce qu’il fallait pour gagner mais il y a forcément des lacunes à combler. Nous allons continuer à travailler pour trouver les bonnes combinaisons et l’efficacité devant les buts.
Pendant ce stage et ces matchs amicaux contre la Gambie et le Niger, est ce qu’il y a des joueurs qui vous ont convaincu ?
Oui, il y a certains joueurs qui ont le niveau pour continuer le travail et d’autres non. Je ne nommerai personne. Il faut du temps et des matchs pour trouver la fluidité, une bonne entente technique entre les joueurs. Avec mes adjoints, nous allons travailler d’avantage pour trouver la meilleure équipe compétitive pour la Mauritanie.
Vous avez commencé à faire le tri ?
La chose la plus importante que j’ai à dire par rapport aux critères de sélection pour l’équipe nationale de la Mauritanie, c’est qu’il n’y aura pas de différence entre un joueur du championnat local et un expatrié. Tout le monde est sur la même ligne. Je vais superviser un maximum de match localement et à l’extérieur.
Un sélectionneur débutant a-t-il une philosophie de jeu déjà aboutie ?
J’ai une philosophie de jeu en tête mais une philosophie, on l’adapte par rapport aux joueurs qu’on a sous la main. Mes joueurs ont répondu dans le contenu, il faut travailler les automatismes, gagner de la confiance, être mature dans le jeu, ne pas céder à la précipitation. Ma philosophie, c’est de gagner et installer une culture de gagne. Il n’y aura pas de match facile mais un match se gagne souvent sur des détails, c’est à nous d’avoir la bonne lecture de notre jeu. A base de possession de balle et de pressing constant, étouffer l’adversaire, la Mauritanie se fera respecter. Trouver le bon équilibre, le parfait alliage de jeunes pousses et d’expérience.
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