Réuni ce mercredi à Moscou, le 68e Congrès de la FIFA va désigner le pays-hôte du Mondial 2026. Pour départager le Maroc d’une part et le trio United 2026 (USA-Mexique-Canada) de l’autre, environ 207 fédérations membres de la FIFA seront invitées à voter.
A la veille de son coup d’envoi, la Coupe du monde 2018 va se faire voler la vedette l’espace de quelques heures ce mercredi. En effet, c’est l’édition 2026, la première à 48 équipes, qui sera au centre des attentions à l’occasion du 68e Congrès de la FIFA qui se tient à Moscou en Russie à partir de 9h heure locale. Pour les 211 fédérations membres de la FIFA, il s’agira de départager deux postulants : le Maroc d’une part et le trio USA-Mexique-Canada (United 2026) de l’autre. A noter que le nombre de votants est encore incertain.
Quatre fois candidat malheureux (en 1994, 1998, 2006 et 2010), le Maroc ne partira pas forcément avec les faveurs des pronostics mais le Royaume chérifien a dû se battre pour en arriver là et il se voit bien réaliser la surprise. Il y a d’abord eu la modification de certains critères à la dernière minute par la FIFA, puis le rapport d’évaluation de la task force après inspection sur place qui a fait craindre un refus du dossier. Finalement le Maroc est parvenu à franchir l’obstacle à chaque fois et il a obtenu un 2,7/5 qui le qualifiait de justesse puisqu’une note inférieure à 2 était éliminatoire (le trio américain a lui obtenu 4/5).
Les atouts du Maroc
Entretemps, l’agence Vero Communications, celle qui a permis à Paris 2024 de l’emporter, a fait un gros travail de communication sur la candidature marocaine, ses 14 stades, sa portée africaine et elle a mis en avant ses atouts : proximité avec l’Europe, que ce soit géographiquement ou en termes horaires, ferveur du pays pour le football, faible distance entre les villes hôtes. L’aspect durable a également été mis en lumière avec plusieurs stades modulaires prévus. Mais on le sait, un tel vote se joue surtout en coulisses, sur la capacité à fédérer.
La menace Trump
Et à ce niveau-là, le Royaume a un concurrent de taille avec le président américain Donald Trump qui n’a pas hésité à mêler foot et politique en menaçant de représailles ses alliés qui voteraient pour le Maroc. Sous la pression de son gouvernement, la Fédération sud-africaine a notamment fait machine arrière et après avoir apporté son soutien au Maroc, elle votera pour les USA. Malgré tout, le pays des Lions de l’Atlas devrait au moins pouvoir compter sur l’essentiel des votes des 55 membres de la CAF. L’Algérie, le Cameroun, la RD Congo : plusieurs pays du continent ont officiellement annoncé leur soutien et appelé toutes les fédérations à voter elles aussi pour le Maroc.
Impliqué dans ce dossier, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, estime que la moitié des 55 nations membres de l’UEFA vont porter leur voix sur le Maroc. Le vote s’annonce donc serré puisque c’est le candidat qui remportera plus de 50% des voix (environ 104 donc) qui l’emportera. Tout un pays et derrière lui tout un continent (ou presque) croise les doigts…
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