Le Ghana affronte le Chili ce dimanche (21h, heure locale) en quarts de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans. Après s'être frottés aux favoris, les Black Satellites peuvent enfin se mesurer à une sélection qui se situe dans leurs cordes.
Le football est parfois étrange. Il a fallu que le Ghana aille jusqu'en quarts de finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans pour tomber sur un adversaire a priori abordable (Etats-Unis exceptés). En comparaison de la France (1-3), de l'Espagne (0-1) ou encore du Portugal (3-2), le Chili n'apparaît pas comme une foudre de guerre.
La Rojita est connu pour son jeu rapide et technique, mais elle l'a très peu étalé au cours de la compétition. Lors de ces deux dernières sorties, le Chili s'est même montré peu inspiré : face à l’Irak (1-2), avec certes une équipe B alignée, et contre à la Croatie (2-0), avec deux buts inscrits dans les dix dernières minutes.
Opposition de style
Autrement dit, le Ghana aborde plutôt ce quart de finale dans la peau du favori. Signal encourageant, les Black Satellites se sont jusqu'alors bien débrouillés contre les adversaires réputés prenables sur le papier (4-1 contre les Etats-Unis). Les Africains pourront également être rassurés par les stats. En cinq participations à la compétition, ils ont atteint le stade des demi-finales à quatre reprise, contre deux fois seulement en autant d'apparitions pour le Chili.
Entre des Sud-Américains résolument offensifs et un Ghana échiné à soigner sa défense, le rencontre risque de tourner à l'opposition de style. Mais les protégés de Sellas Tetteh ne sauraient être réduits à une équipe défensive, arc-boutée autour de son capitaine Lawrence Lartey, et de son dernier rempart, Eric Antwi, infranchissable contre le Portugal.
Boakye, Assifuah, Odjer & co
Les Black Satellites possèdent aussi des joueurs offensifs de talent dans leurs rangs. Yiadom Boakye (2 buts et 2 passes décisives), Ebenezer Assifuah (2 buts), Kennedy Ashia (2 réalisations) et Franck Acheampong (1 but, malgré quelques maladresses) ont déjà montré de belles dispositions.
Et puis, le dernier représentant africain possède un joker de luxe en la personne de Moses Odjer, 16 ans seulement, ce qui en fait l'un des plus jeunes joueurs de la compétition. Technique, rapide, doté d'une bonne frappe de balle, le meneur de jeu a été séduisant à chacune de ses apparitions, mais il est encore trop faible physiquement pour disputer plus d'une heure de jeu. Peu importe puisque quelques minutes peuvent lui suffire à faire la différence. Voilà les Chiliens avertis.
