Débarqué sur la pointe des pieds à Montpellier l'été dernier, Casimir Ninga s’impose comme l’une des révélations de la première partie de saison en Ligue 1. Auteur de 5 buts, le Tchadien reste notamment sur deux doublés contre l’OL et l’OM.
Dommage qu’il ne marque pas plus souvent à domicile. Car avec un prénom pareil, les fans de La Mosson lui ont déjà trouvé sa chanson. Partageant le même prénom que le dinosaure orange icône de la fin des années 70, Rodrigue Casimir Ninga de son nom complet a tout le loisir de célébrer ses buts inscrits à domicile sur l’air du générique de “l’île aux enfants”, fredonné par les supporters héraultais.
Avec un doublé à Lyon (2-4) suivi d’un autre à Marseille (2-2) en l’espace d’une grosse semaine, le Tchadien de 22 ans est la révélation du moment en Ligue 1. Recruté par Montpellier dans les dernières heures du mercato au terme d’un essai, l’attaquant a dû attendre un mois et demi pour faire ses grands débuts en raison de problèmes administratifs.
Entré en jeu à la mi-temps contre Bastia fin octobre, Ninga a régalé avec une passe décisive et une superbe reprise pour le but du 2-0. Depuis, sa présence dans le onze de départ s’impose comme une évidence. Car outre sa pointe de vitesse, sa capacité à répéter les efforts ou encore son sens des déplacements et du but, l’ancien pensionnaire de Mangasport brille par sa polyvalence qui lui permet d’occuper tous les postes de l’attaque.
Conseillé par N'Doram
Issu d’une famille de neuf enfants, le natif de Ndjamena dispose en plus d’un conseiller de choix en la personne de l’ancien Nantais Japhet N’Doram. “J’ai eu la chance de le rencontrer lorsqu’il était dans le staff technique de l’équipe nationale. Il m’a beaucoup conseillé, j’ai eu souvent l’occasion de discuter avec lui. Il me parle de mes défauts, mes qualités… Il a toujours été très sympa avec moi“, raconte l’intéressé, qui a su forcer son destin.
“J’ai tout fait pour travailler ce don que Dieu m’a donné. Au départ, mon père n’y était pas trop favorable. J’ai commencé dans la rue, dans mon quartier comme la majorité des joueurs de mon pays vu qu’on n’a pas d’école de foot au Tchad“, se souvient-il sur le site de Montpellier. Passé par le Renaissance FC avant de partir au Gabon, à Mangasport, le Sao n’aura coûté que 75 000 euros à Montpellier. A ce prix là, il mérite bien une petite chanson, non ?