Alors qu’il avait transformé les 16 premiers penalties de sa carrière en Ligue 1 et affichait 100% de réussite dans cet exercice, Ryad Boudebouz a eu le pied qui tremble contre Lille vendredi (0-2). Comme un symbole, l’échec du milieu de terrain algérien de Montpellier est intervenu alors que les tireurs de L1 sont en plein marasme.
C’était écrit. Après 16 tentatives toutes réussies en Ligue 1, Ryad Boudebouz a manqué son premier penalty vendredi contre Lille (0-2) au cours d’une journée où les frappes à onze mètres ont, comme par hasard, été au centre de toutes les attentions. Et pour cause. Pas moins de neuf penalties ont été sifflés en Ligue 1 ce week-end, mais seulement quatre ont été transformés.
Le Marocain Sofiane Boufal (Lille), le Ghanéen Majeed Waris (Lorient) et Zlatan Ibrahimovic (PSG, doublé) ont été les seuls à ne pas faire briller les gardiens tandis qu’Alexandre Lacazette (OL), le Guinéen Abdoul Razzagui Camara (Angers), Pedro Henrique (Rennes) et le Marocain Abdelaziz Barrada (OM) ont vu leur tentatives repoussées par les montants ou le portier adverse. Peu reluisante, cette série met en lumière le faible taux de réussite des penalties en Ligue 1 cette saison (13 transformés sur 26 frappés, soit 50%). Comme un symbole, le premier échec de cette 9e journée de Ligue 1 a été concédé par le maître en la matière, Ryad Boudebouz.
Six ans sans échec
Alors qu’il avait l’occasion de remettre un Montpellier à l’agonie dans la course contre Lille, l’international algérien a vu sa tentative s’écraser sur le montant droit de Mike Maignan. Auteur de deux arrêts dans ce domaine lors des précédentes journées, le jeune remplaçant de Vincent Enyeama a peut-être impressionné Ryad Boudebouz. Ce dernier faisait pourtant figure d’épouvantail en la matière. Depuis ses débuts en professionnel, l’ancien Sochalien et Bastiais affichait un insolant taux de réussite de 100% puisqu’il avait transformé les 16 penalties qu’il avait eu à frapper, sa série ayant débuté il y a plus de six ans, le 5 avril 2009 contre Rennes (3-0).
Mais même le Fennec n’a pas pu échapper à l’épidémie qui frappe actuellement la Ligue 1. Les superstitieux diront même qu’ils ont senti venir le coup dès cet été. Pendant l’avant-saison, au cours d’une opposition interne entre les joueurs de Montpellier, l’Algérien avait envoyé son penalty sur le…poteau, s’attirant les oiseaux de mauvais augure. Après sa dernière tentative réussie contre Metz (2-0) en février, le milieu de terrain admettait surtout qu’une certaine pression pesait sur ses épaules. “Je me sais attendu un peu comme un gardien invaincu en Ligue 1“, avouait-il.
Ryad Boudebouz tire un penalty sur le poteau pour les bleus (1-2, 73e) #MHSC
— MHSC (@MontpellierHSC) 1 Août 2015
Si ses rêves de perfection ont pris fin, l’Algérien s’attachera désormais à battre d’autres records. Rattraper Ibra et ses 21 penalties en L1 pour commencer, avant de pourquoi pas fondre sur Olivier Monterrubio, auteur de 28 buts dans cette exercice dans les années 2000. Le Fennec tentera surtout d’éviter d’attraper le syndrome Balotelli. Après avoir transformé ses 21 premiers penalties lors de son début de carrière, le sulfureux Italien a manqué le 22e. Depuis, la réussite le fuit. Comme pour les tireurs de Ligue 1.
