Éloigné des terrains depuis plus de quatre mois, le milieu international algérien Nabil Bentaleb suscite l’interrogation à Lille.
Victime d’une crise cardiaque lors d’un five en juin dernier, le milieu défensif de Lille et de l’équipe d’Algérie Nabil Bentaleb (53 sélections, 5 buts) est depuis indisponible. Opéré, puis équipé d’un défibrillateur à l’image de bien d’autres joueurs avant lui, dont les Sénégalais Khalilou et Noah Fadiga, ainsi que le Danois Christian Eriksen, le joueur qui fêtera ses 30 ans en novembre prochain ne sait ni s’il rejouera, ni quand, et encore moins où.
Fin août-début septembre, le président de Lille, Olivier Létang, avait entretenu le mystère à ce sujet. Même s’il s’était montré rassurant quant à l’évolution du protocole de reprise de l’intéressé sous contrat jusqu’en 2026. « La situation de Nabil (Bentaleb) est difficile parce qu’il y a le secret médical. Il est allé rencontrer un spécialiste de la cardiologique qui a aussi suivi d’autres joueurs étrangers par rapport à ce qu’il a pu vivre. Je ne dirais pas plus de choses que son évolution est bonne, que les résultats ont été bons, néanmoins, on a aucune visibilité sur une date (de retour, ndlr) », avait déclaré le dirigeant.
« On a un rêve assez fou »
Un mois plus tard, la version du Manceau n’a pas changé. Mais sa confiance est restée intacte. « [Je ne pense d'abord qu'à] la santé de Nabil. C'est la priorité des priorités, le reste est secondaire. Et s'il y a le moindre risque, on arrête tout. On a un rêve assez fou, il s'agit d'être les premiers en France à faire revenir un joueur après ça. Et ce processus a été validé en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne… C'est très sérieux », a-t-il affirmé.
Pour rappel, si le défibrillateur est autorisé dans certaines parties de l’Europe, en France en revanche, la réglementation en permet pas à un footballeur professionnel d’exercer en étant équipé d’un tel appareil.