La Fédération nigériane se retrouve une nouvelle fois sous la menace d'une suspension de la FIFA. L'instance a jusqu'à vendredi 31 octobre pour remettre en place son nouveau président élu, Amaju Pinnick, sous peine d'être suspendu pour les sept prochains mois et ainsi payer les nombreuses ingérences gouvernementales.
A force de jouer avec le feu… Déjà suspendue à deux reprises en début et fin d’été par la FIFA en raison de l’ingérence gouvernementale, la Fédération nigériane de football (NFF) se retrouve une fois de plus dans le viseur de l’instance dirigeante du ballon rond. L’élection d’Amaju Pinnick au poste de président de la NFF le 30 septembre dernier et la reconnaissance du scrutin par la FIFA devaient pourtant marquer la sortie de crise.
Mais la Haute Cour de Jos a annulé l’élection à la suite de recours déposés par deux membres du précédent comité exécutif de la NFF qui avait porté à sa tête Chris Giwa en août dans des conditions controversées. Le président de la CAF, Issa Hayatou a rencontré des officiels nigérians la semaine dernière lors de la CAN féminine en Namibie et les aurait prévenus que la FIFA s’apprêterait à agir lundi.
Une suspension de sept mois
Dans la soirée de mardi, la FIFA est sortie de son silence et a adressé un dernier ultimatum à la NFF. Si à la mi-journée du vendredi 31 octobre Amaju Pinnick n'est pas reconnu comme le nouveau président de la Fédération, le Nigeria sera automatiquement suspendu. Suspension qui s'annonce lourdes de conséquences car quelque soit l'évolution de la situation par la suite, la FIFA a fait savoir que la sanction durerait jusqu’au prochain congrès de la FIFA en mai 2015.
Déjà mal parti sportivement dans les éliminatoires, le champion d’Afrique serait alors dans l’incapacité de défendre son titre lors de la prochaine CAN. Un terrible retour de flamme alors que la sélection féminine vient tout juste de raflée une 7e Coupe d'Afrique des nations, en Namibie.