Revenu à Parme, le club qui l’a révélé, pour se relancer, Ishak Belfodil a vécu une saison compliquée. Non seulement sur le plan individuel mais surtout sur le plan collectif en raison des difficultés financières du club parmesan. Après avoir résilié son contrat mercredi, le Fennec se rappellera néanmoins de quelques éclaircies qui ont égayé une saison bien sombre.
Ce devait être la saison de la renaissance. Cela aura plutôt été un long chemin de croix. Lorsqu’il revient à Parme en juin dernier après un exercice 2013/14 très décevant, à l’Inter puis à Livourne, Ishak Belfodil n’a aucune idée de la saison qui l’attend. Celle-ci a d’ailleurs pris fin mercredi. Comme d’autres de ses coéquipiers avant lui, l’international algérien a préféré rompre son contrat avec les Gialloblù, menacés de liquidation judiciaire en raison d’une dette estimée à 200 millions d’euros. Pour le Fennec, cet épisode marque l’épilogue d’une saison où rien n’a fonctionné.
Lorsqu’il signe son retour en Emilie-Romagne en juin 2014, Ishak Belfodil rêve sans doute d’une nouvelle saison dans la lignée du cru 2012/13 qui l’a révélé (8 buts). Mais sur le terrain, l’ancien Lyonnais a du mal à retrouver son niveau d’il y a deux ans. Lentement mais sûrement, il dégringole dans la hiérarchie des attaquants. A tel point que son entraîneur Roberto Donadoni finit par lui préférer son compatriote Abdelkader Ghezzal, pourtant disparu des écrans radars depuis le Mondial 2010.
Confronté, comme ses coéquipiers, à plusieurs mois de salaires impayés, Belfodil serre les dents et refuse de s’épancher dans la presse. “Ma concentration va exclusivement à l’équipe“, assurait-il encore récemment. Entre les difficultés financières du club parmesan et les sept points retirés en championnat, le contexte pesant n’a clairement pas aidé le Fennec dans son opération reconquête.
23 mois plus tard
C’est finalement de la sélection que viendra la délivrance. Malgré des prestations sans saveur, Christian Gourcuff lui maintient sa confiance. Convoqué pour la CAN, Ishak Belfodil devra attendre le mois de mars et la tournée au Qatar pour enfin débloquer son compteur-but avec les Verts, un an et demi après sa première cape. Un doublé contre Oman (4-1) qui fait office de déclencheur.
Dans la foulée, l’ex “nouveau Benzema” retrouve des couleurs en même temps que son club, pourtant quasiment condamné. Le 11 avril, Belfodil est passeur décisif (sa troisième assist de la saison) lors du beau baroud d’honneur contre la Juventus (1-0). Huit jours plus tard, il se charge d'égaliser contre Empoli (2-2). Son premier but en Serie A depuis 23 mois ! Mais aussi la fin de la parenthèse enchantée.
Rattrapé par les difficultés financières du club, l’Algérien a fini par résilier son contrat. Trabzonspor et le Sporting Portugal seraient prêts à lui donner l’occasion de se relancer dans les semaines à venir. A 23 ans, il est temps.
