Polémiques Benzema, Mazraoui : l’avis tranché de Moukandjo

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L’ancien international camerounais Benjamin Moukandjo a réagi aux récentes polémiques Karim Benzema et Noussair Mazraoui, nées du conflit israélo-palestinien au coeur des tensions au Proche-Orient.

Depuis les premières représailles israéliennes sur la bande de Gaza, en réaction à l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre, plusieurs personnalités footballistiques se sont manifestées sur les réseaux sociaux afin de témoigner leur soutien à la Palestine et ses victimes, parmi lesquelles on compte des milliers de morts : femmes, enfants et personnes de grand âge. Par exemple, l’international marocain Noussair Mazraoui (26 sélections, 2 buts) a partagé des posts sur Instagram, tandis que l’ancien buteur de l’équipe de France Karim Benzema (97 capes, 37 buts) s’est fendu d’un tweet « pour les habitants de Gaza, victimes une fois de plus de ces bombardements » qu’il estime « injustes ».

Seulement, les deux joueurs ont subi le retour de bâton. Le premier a été contraint de s'expliquer avec son employeur, le Bayern Munich, avant de faire amende honorable dans la foulée. Quant au Français, il a été accusé d’être « en lien notoire avec les Frères musulmans » et a fait l’objet d’une demande de déchéance de sa nationalité et de son Ballon d’Or. Le Néerlando-Marocain Anwar El-Ghazi a quant à lui été écarté par son club de Mayence suite à sa prise de position.

« On bafoue la liberté d’expression »

Alors que ces affaires ne laissent pas indifférents au sein du microcosme du football, l’ex-attaquant des Lions Indomptables du Cameroun, Benjamin Moukandjo (57 capes, 8 buts), a livré son ressenti à l’occasion d’une interview accordée à Afrik-Foot.com. L’ancien buteur de Valenciennes a notamment ponté du doigt une restriction de la liberté d’expression.

« Déjà, il faut savoir qu’il y a quelque chose qui nous est cher. C’est la liberté d’expression, la liberté de pensée. C’est propre à chacun d’entre nous, peu importe la situation. Même si on entre dans un aspect politique qui n’a rien à voir avec le football. Ça reste des humains qui sont impliqués dans la société, dans ce qui se passe dans le monde. Dès lors qu’on dit cela, ils ont donc le droit et ça on ne peut pas leur enlever ce droit, de s’exprimer sur une situation », a plaidé le vainqueur de la CAN 2017 avant de poursuivre. « Moi je ne m'exprime pas parce que c’est une situation que je ne connais pas. Et quand je ne connais pas une chose, je préfère ne pas m’exprimer au risque de dire une bêtise. Maintenant se faire sanctionner parce qu’on donne son opinion, je trouve que l’on bafoue cette liberté d’expression qui est chère à tout le monde. » Pas sûr que cette déclaration soit du goût de tout le monde…

Propos recueillis par Yoro Mangara.

Polémiques Benzema, Mazraoui : l’avis tranché de Moukandjo

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.