Un film documentaire intitulé Football CFA (clubs de football amateurs) de 52 minutes, réalisé par Luc Ivanga en partenariat avec la RTG et la confédération africaine de football (CAF) au sujet de l’environnement sportif gabonais a été projeté ce jeudi à l’institut français (IFG) du Gabon. La projection de ce film a donné l’occasion aux férus du ballon rond d’interpeler le gouvernement sur la nécessité de promouvoir la formation, en vue de rehausser le niveau du football gabonais.
Manque d’infrastructures sportives, pauvreté, absence d’une véritable politique sportive nationale, précarité des conditions de vie des joueurs locaux et la quasi inexistence des centres de formation dans les capitales provinciales sont entre autres, selon les images livrées cet après-midi dans les locaux de l’IFG les traits caractéristiques de l’environnement sportif local au Gabon.
“Ce film documentaire vise à montrer l’environnement dans lequel évolue le footballeur gabonais, en partant de la formation jusqu’à l’intégration dans les clubs, en faisant un clin d’œil à la sélection nationale”, a déclaré Luc Ivanga, réalisateur du film.
En marge de la présentation du film, les acteurs du football gabonais qui ont assisté à l’événement ont tenu à s’exprimer sur les difficultés du sport roi au Gabon. Nombreux estiment malgré les résultats actuels des Panthères que l’Etat doit mettre un accent particulier sur la formation. C’est en tout cas l’opinion de Berangère Minang, formatrice à l’école de football Boca de Libreville et commissaire CAF-FIFA.
“Nous avons une pépinière, mais nous ne sommes pas aidés par l’Etat. Dans notre pays la formation des joueurs est négligée. On veut gagner des compétitions internationales mais on n’oublie souvent que tout commence par la base. Si le Gabon n’a pas émerger depuis longtemps dans le domaine du football c’est justement parce que le gouvernement a négligé le volet de la formation. C’est regrettable. Si le Ghana et le Cameroun par exemple ont réussi à marquer la scène internationale dans le domaine du football c’est parce que ces pays ont fait un travail de fourmis à la base”, a déclaré la formatrice.
Elle a souhaité que l’Etat mette en place des centres de formation dans toutes les provinces et que des professionnels y soient affectés pour encadrer les jeunes. “Ce n’est pas la volonté qui manque aux enfants mais l’encadrement. Il faut donner la chance aux jeunes pour éclore leurs talents. Leur réussite passe par la formation, le travail et la discipline”, a-t-elle indiqué.
Le centre de formation Boca qu’elle anime a été créé il y a 15 ans et accueille des jeunes de 4 à 11 ans. Elle y met en pratique le concept études-football. Beaucoup de jeunes sortis de ce centre évoluent dans le championnat national de première division, affirme-t-elle.