Finaliste malheureux de la Coupe du monde des clubs contre le Bayern Munich avec le Raja Casablanca, Vivien Mabide a connu un tournoi pour le moins particulier. Contraint de respecter ses engagements sportifs avec les Rajaouis pendant la compétition, le milieu de terrain n'a cessé de garder un œil sur la situation en Centrafrique, où réside sa famille.
A Marrakech
A froid, comment analyses-tu cette défaite contre le Bayern ?
On a encaissé le premier but trop tôt, après seulement sept minutes. C'est ce qui nous a causé des problèmes tout le match. Après, en seconde période on commence à entrer dans le match mais c'est déjà trop tard. Le Bayern était plus fort ce soir.On a donné le meilleur de nous pour limiter les dégâts.
Pourtant les supporters étaient venus en masse pour vous soutenir…
Oui et on doit remercier le peuple marocain qui est venu en nombre à tous nos matches pour nous supporter et nous pousser pour qu'on se surpasse. C'est aussi grâce à eux qu'on a fait ce parcours.
Maintenant que le tournoi est terminé, comment est-ce que l'équipe envisage le retour au quotidien ?
C'est une expérience qui va nous servir. On va se concentrer maintenant sur le championnat. On a montré qu'on pouvait jouer à un niveau plus élevé et il va falloir le faire lors de nos matches en retard.
A titre personnel, ce ne devait pas être évident de rester concentré pendant ce tournoi avec ce qui se passe en Centrafrique ?
Avant la finale j'ai appris que la maison de mon père avait été saccagée. Tout a été détruit dans le quartier. C'est sûr que ça cause des soucis et que ce n'est pas facile pour se concentrer. Mais je laisse tout ça entre les mains de Dieu. J'ai appelé mon père ce matin encore (avant la finale ndlr), et il ma dit de rester focalisé sur le match. Mais il n'était plus chez lui, il s'est réfugié dans un autre endroit avec le reste de la famille. Tout le monde va bien… Je prie juste pour le retour de la paix en Centrafrique.