Invité d'un rendez-vous avec la presse sénégalaise, organisé par Association nationale de la presse sportive, Aliou Cissé est revenu sur les points chauds autour de la sélection avant le début des éliminatoires de la CAN 2017. De la préparation, aux choix tactiques, en passant par la discipline, le sélectionneur n'a pas éludé le moindre sujet.
Les nouveaux choix tactiques
Depuis sa prise de fonction, le nouveau sélectionneur a déjà fait des choix tactiques forts lors des matches amicaux de mars avec notamment le retour du 4-4-2 puis le test du 4-2-3-1 face au Ghana, avant d'essayer d'autres systèmes contre Le Havre. Des compositions possibles en raison des nombreux profils dont regorge le technicien. “Ce qui est important, ce sont les joueurs que j’ai à ma disposition et comment ils peuvent s’adapter“, a-t-il indiqué, avant de reconnaître que “vu les qualités de nos joueurs, nous devrons jouer mieux que ça. Le sSnégal doit maîtriser le ballon et doit être dans la conservation. Et pour mettre en place cette cohésion, il faut du temps. La qualité est là, ça peut aller très vite comme ça peut prendre du temps.”
Pas de match amical avant le début des éliminatoires ?
Dans l'attente de confirmation d'un match amical face à l'Angola ou au Burkina Faso avant le début des éliminatoires de la CAN 2017, les Lions de la Teranga n'ont pour l'heure aucune confrontation de prévue avant leur entrée en matière contre le Burundi. Situation qui n'inquiète pas le sélectionneur outre mesure. “Rien n’est encore décidé ni sur le lieu ni sur la faisabilité de ces rencontres amicales. Des joueurs sont en compétition depuis 12 mois et nous avons certains qui ont eu des blessures“, a-t-il précisé. “Il est vrai que le groupe n’est pas fermé mais nous allons travailler sur l’existant et les deux matchs amicaux ont aidé à bien préparé cette rencontre.”
Le cas des binationaux
Souvent mentionné dans la Tanière, le cas d'une éventuelle division entre locaux et binationaux est n'est pas évité par Aliou Cissé. Mais pour le sélectionneur, ce sujet sensible ne dois pas dépasser le cadre du terrain et l'envie des joueurs de défendre les couleurs sénégalaises doit primer sur le reste. “Je ne regarde que les meilleurs Sénégalais où qu’ils puissent être. Il y a des difficultés avec certains binationaux, je suis entré en contact avec pas mal de joueurs“, a-t-il reconnu. “Mais, mettre le maillot national n’est pas une rigolade, il faut donner du temps à ces garçons- là. Mais évidemment, on ne leur laissera pas toute la vie à réfléchir parce qu’il y a des échéances importantes qui nous attendent. Il faut éviter ce genre de débat, nous sommes fils du pays, et on doit accepter les autres avec leur identité et leur culture. C’est un débat un peu dangereux qu’il faut éviter. Pour moi, il n’y a pas de binationaux ou de locaux, il n’y a qu’une seule équipe nationale.”
Les exemples Bocandé et Diouf
Et pour motiver les joueurs de la sélection, l'ancien milieu de terrain du Paris Saint-Germain compte s'appuyer sur deux anciennes idoles des Lions, Jules Bocandé et El Hadji Diouf. “Ils ne ménageaient aucun effort dans des conditions difficiles parce qu’en Afrique, le contexte est différent de ce qu’ils avaient l’habitude de vivre en club. En Afrique, il y a des problèmes de terrain, d’hôtels et d’arbitrage mais on doit savoir, comme l’ont fait les autres, faire abstraction de tout cela si on veut avoir des résultats“, a-t-il rappelé. “Pour évoluer en Afrique, il faudrait être prêt sur tous les plans, notamment mental.”
Diamé toujours dans les plans de la sélection
Ancien capitaine de l'équipe, absent de la CAN 2015 en raison d'une longue blessure mais aussi souvent apparu en moins bonne forme lors de ses dernières sorties en sélection, Mohamed Diamé divise l'opinion du côté des supporters. Du côté de Cissé, le milieu de terrain de Hull City reste dans ses plans. “Quel entraîneur n’aimerait pas avoir Mohamed Diamé dans son effectif“, s'est-il interrogé. “Il est poli, talentueux et est un bon leader technique. On se parle souvent, même au temps où je n’étais pas encore nommé sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal.” De quoi laisser présager du capitaine lors des JO de 2012.
