L’ancien sélectionneur des Lions, Bruno Metsu, décédé au mois d’octobre dernier et dont le 40e jour disparition a été célébré la semaine dernière, est en encore à la Une de l’actualité au Sénégal. Sa supposée ex-femme et sa dernière épouse en date se battent pour le contrôle de l’héritage de celui qui a fait rêver le Sénégal durant la Coupe du monde 2002.
De notre correspondant à Dakar
Selon le quotidien Enquête, qui a vendu la mèche, c’est au lendemain de la disparition de Bruno Metsu que les internautes ont assisté, médusés, à une véritable scène de borne-fontaine sur les forums de beaucoup de portails internet. A l'origine, les chaleureux remerciements adressés par sa première épouse sénégalaise, Rokhaya Ndiaye, dite Daba, par tous ceux qui ont compati à sa disparition.
Bruno Metsu, rebaptisé Abdou Karim, n'avait pas opté pour la polygamie, comme l’on a tenté de le faire croire. Il n'avait, jusqu'à son décès, qu'une seule épouse, Viviane Dièye, avec qui il s'était mis depuis 2004 et a eu deux enfants. Il l'a épousée en 2006, à la suite de sa séparation officielle avec Daba Ndiaye, celle-là qui l'a incité à se convertir à l'Islam.
Sa première épouse refait surface
Des documents dont Enquête détient copies, en date du 13 février 2013, soulignent d'ailleurs que c'est depuis le 17 janvier 2006 que Bruno Metsu a fait assigner en justice Daba Ndiaye, son épouse, afin d'obtenir l'annulation du mariage contracté devant l'officier d'état-civil à Bourguiba au Sénégal le 16 juin 2003, sur le fondement des articles 147 et 170 du code civil, estimant que le mariage est nul puisque son épouse était toujours liée à Serge Selciarini depuis le 16 mars 1994, par un mariage qui n'avait pas été dissous.
Selon ce document du Tribunal de Grande instance de Pontoise, Metsu a obtenu gain de cause étant donné que “Madame Metsu soutient que ce mariage est nul sans en apporter la preuve.” Toutefois, “conformément à l'article 202 du code civil, le mariage continuera ses effets dans les relations entre les parents et leur enfant Enzo Metsu né en 2003. Daba Ndiaye et Bruno Metsu devront ainsi continuer à assumer les obligations du mariage à l'égard de leur fils ; ils devront continuer à le nourrir, l'élever et l'éduquer comme si le mariage avait été maintenu.”
Un enfant né d'une première union
Si ces histoires de famille sont portées sur le devant de la scène, c'est pour éviter que des problèmes d'héritage n'enveniment la situation. Que nenni, rétorque la famille de Daba Ndiaye. Une de ses sœurs souligne, formelle, que Daba Ndiaye n'a jamais été motivée par l'appât du gain. “Quand Daba a épousé Metsu, il n'était pas riche… Donc ce n'est pas l'argent qui l'a poussée à l'épouser. Il ne faut jamais perdre de vue que c'est grâce à elle qu'il s'est converti à l'Islam.”
Mme Soukou, qui s'est présentée comme la sœur de Daba Ndiaye, de s'insurger contre ce qu'elle assimile à un mauvais procès orchestré par des “femmes mal intentionnées“. Et d'ajouter : “Le chien aboie, la caravane passe. Les auteurs n'ont qu'à s'exprimer à visage découvert. Jamais Daba Ndiaye ne s'est faite remarquer par des déclarations dans la presse, jamais elle ne le fera (…) C'est grâce à elle qu'il s'est converti à l'Islam. Elle a ramené le cercueil avec celle qui prétend être sa femme et d'autres concubines de Metsu. Daba n'a rien à dire à la presse.”
L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Bruno Metsu est décédé dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 octobre à l’âge de 59 ans, des suites d’un triple cancer. Il a été inhumé à Dakar une semaine après son décès.