Actuellement en stage en région parisienne, la sélection du Sénégal prépare son barrage aller au Mondial 2014 qui aura lieu samedi face à la Côte d’Ivoire. Invité sur les ondes de RFI, le sélectionneur des Lions, Alain Giresse, a abordé les points qui seront cruciaux pour faire un résultat à Abidjan.
Loin de l'effervescence dakaroise, c'est Paris et sa banlieue qu'a choisi Alain Giresse pour préparer son barrage aller de la Coupe du monde 2014 contre la Côte d'Ivoire. Le sélectionneur des Lions de la Teranga a souhaité le moins d'agitation possible autour de son groupe pour aborder l'affrontement face au Eléphants. Et à quelques jours de la manche aller, qui va se tenir le 12 octobre à Abidjan, le technicien français n'a pas caché que la mission qui attend ses hommes s'annonce périlleuse, surtout dans la forteresse ivoirienne.
“La Côte d'Ivoire est une grosse équipe. On peut les présenter comme une montagne. Il faut chercher le meilleur endroit pour l’escalader“, a ainsi reconnu Giresse, avant de poursuivre : “Sur une telle rencontre, il faudra le geste juste le moment venu. Nous avons une équipe jeune qui peut manquer de maîtrise lors d’un grand événement.” Le jeunesse de son groupe, un reproche qui a souvent été fait au technicien depuis sa prise de fonction.
Plus de réalisme devant le but
“Je fais appel à des joueurs moins expérimentés, c’est un fait“, a concédé l'entraîneur. “Mais pourquoi toujours comparer au passé ? Nous avons moins de qualité individuelle et de vécu que la Côte d'Ivoire. Il faut du temps pour construire une équipe. On ne le fait pas d’un coup de baguette magique“, se défend le natif de Langoiran.
Il pourra en revanche compter sur le retour de son capitaine, Papiss Cissé, suspendu lors du dernier match contre l'Ouganda, pour apporter son expérience aux plus jeunes. “Il a cet amour de porter le maillot et de défendre le pays. C’est un plus pour la sélection“, a confié Giresse, qui en revanche plus de réalisme devant le but. “On a les occasions, à nous de les concrétiser davantage. Contre l’Ouganda, le contenu n’était pas des meilleurs, mais si nous gagnions à chaque fois que nous faisons un mauvais match, je serais satisfait.”
Mais si les Ivoiriens font bel et bien figure de favoris au vu du dernier résultat de la double confrontation entre les deux équipes, le technicien français espère que sa plus grande expérience par rapport à son homologue, Sabri Lamouchi, pour servir aux Lions. “J’ai beaucoup plus de temps à la tête de sélections africaines que lui. C’est une donnée mathématique. Je ne porterais pas d’appréciation sur le fait de savoir si c’est un atout.” Un atout, certes, mais est-ce suffisant à ce stade des éliminatoires ?