En postant la photo d’un zèbre éventré sur les réseaux sociaux à la veille de défier Charleroi, dont l’animal est la mascotte, Matthieu Dossevi a déclenché une vive polémique en Belgique le week-end dernier. L’international togolais se défend pourtant de toute incitation à la haine.
Serge Aurier n’est finalement pas le seul à avoir quelques problèmes de communication sur les réseaux sociaux. Moins d’une semaine après la diffusion de la vidéo polémique de l’Ivoirien, Matthieu Dossevi a provoqué un tollé à son tour le week-end dernier en Belgique. Vendredi dernier, l’international togolais avait publié une photo d’un zèbre éventré par un lion sur son compte Instagram, à la veille du match qui devait opposer son club, le Standard de Liège, à Charleroi, dont les joueurs sont surnommés… les Zèbres.
Même si beaucoup ont vu dans ce message une incitation à la haine, l’Epevier ne sera pas inquiété. La Fédération ne prévoit pas de sanction pour ce genre de cas, tandis que la justice ne sera pas en mesure de se saisir de l’affaire. “Nous avons étudié les possibilités d'une poursuite dans le cadre de la loi football, qui parle d'une infraction commise cinq heures avant et cinq heures après un match. Mais la photo a été retirée à 11h du matin et on ne peut donc rien faire. Les critères de la loi belge relative à la sécurité lors des matchs de football ne laissent aucune possibilité de poursuite“, a fait savoir la directrice de la cellule football du ministère de l'Intérieur belge, Cathy Van den Berghe.
Ironie du sort, l’ailier de 28 ans a été très bon face à Charleroi lors du succès 3-0 des siens samedi avec un but et une passe décisive à la clé. Le Togolais s’est défendu en arguant qu’il n’a fait que relayer la photo publiée par une fondation ce jour-là et qu’il n’y a vu aucune arrière-pensée liée au monde du ballon rond, plaidant la mauvaise coïncidence. D’ailleurs il s’était contenté de commenter le cliché d’un sobre “incroyable photo” accompagné d’un smiley.
Tellement performant cette saison (5 buts et 9 passes décisives en 20 matchs de championnat) qu’il a convaincu les Rouches de lever son option d’achat auprès de l’Olympiakos le mois dernier, l’Epervier a visiblement un problème avec les réseaux sociaux. Cet automne, juste avant un match contre Anderlecht, il avait déjà défrayé la chronique en postant une photo d’un tifo montrant Steven Defour, l'un de ses adversaires, décapité. Un détail qui avait échappé à l’ancien Manceau. Peut-être que lui aussi ferait tout simplement mieux de se passer des réseaux sociaux.