Les malheurs du football togolais se poursuivent: après Emmanuel Adebayor qui a pris sa retraite internationale, c'est au tour du sélectionneur Thierry Froger de rendre son tablier. Le technicien français a démissionné ce mardi de son poste à la tête des Eperviers alors que fans et observateurs le mettaient en cause pour la quasi-élimination du Togo à la CAN 2012. Il rejoint le Nîmes Olympique (Ligue 2).
Thierry Froger et la sélection nationale du Togo, c'est terminé. “Et ce n'est pas plus mal”, diront certains supporters des Eperviers. Il faut dire que le technicien français était fortement critiqué du côté de Lomé à cause d'une campagne qualificative à la CAN 2012 catastrophique.
Mis à mal, Froger a démissionné, mettant un terme à son contrat, signé le 10 juin 2010 avec pour objectif de qualifier les Eperviers pour la Coupe d'Afrique des Nations. Avec deux défaites face au Botswana (2-1) et la Tunisie (1-2) et trois nuls contre le Tchad (2-2; 0-0) et le Malawi (1-1), l'affaire était mal embouchée. A trois journées de la fin des éliminatoires, les coéquipiers du Lorientais Romao auraient besoin d'un exploit pour valider leur billet.
Objectif CAN 2012
Le Français a donc claqué la porte de la sélection sur un échec. Sous l’ère Froger, le petit pays d'Afrique de l'Ouest a dégringolé de plus de 20 places au classement FIFA. 76e nation mondiale en mai 2010, le Togo est désormais 103e, derrière des formations telles que le Mozambique (94e), le Malawi (89e), le Cap-Vert (73e) ou la Libye (70e). Bien loin des ténors du continent que sont le Cameroun, le Maroc, la Côte d'Ivoire, l'Egypte ou le Ghana.
Mais, privé d'un Emmanuel Adebayor qui a décidé de se concentrer sur son club (le Real Madrid), Froger n'avait pas la tâche aisée. Sans véritable stars, avec un groupe jeune et avec peu d'expérience, marqué par le drame du Cabinda et la CAN 2010, les Eperviers ont livré un jeu pauvre, sans ambition, fustigé par la presse sportive et les fans. Le successeur de Froger, qui vient de s'engager avec le Nîmes Olympique, n'est pas encore connu mais il a dores et déjà du pain sur la planche.