La finale de la quatrième édition du tournoi de l’UEMOA opposera dimanche, à Niamey, le Bénin au Niger qui s’y est qualifié jeudi en concédant le nul 1-1 contre les Étalons du Burkina Faso. Dans le match des mal classés du groupe A, le Togo a surclassé la Guinée-Bissau 3 à 1.
De notre correspondant
Le Mena du Niger jouera, à domicile, sa troisième finale du tournoi UEMOA, dimanche contre les Écureuils du Bénin. Jeudi face au Burkina, un seul point faisait le bonheur des Mena du Niger. Ils l’ont arraché. Mais que ce fut douloureux contre une équipe burkinabè décidée à vendre chèrement sa peau.
Du reste, la première mi-temps est l’affaire des Étalons qui malmènent un Mena au jeu brouillon au point d’agacer Harouna Doula, leur coach. Mal placés, les défenseurs nigériens ont toutes les peines du monde à maîtriser le virevoltant attaquant burkinabè Ocansey Mandela. Et à la 22e minute, sur une balle en profondeur, le petit lutin burkinabè résiste à la charge de ses colosses gardes du corps pour d’une reprise de volée qui va plonger le stade Seyni Kountché dans un silence assourdissant. 1-0 pour les Étalons qui ne tarderont pourtant pas à passer du paradis à l’enfer. Leur buteur Ocansey Mandela, trop impulsif se fera expulsé, un peu sévèrement, à la 47e minute pour cumul de cartons jaunes.
Idrissa Lawali, le capitaine sauveur
De retour des vestiaires, à dix contre onze Nigériens revanchards, les Étalons érigent une muraille devant leur gardien. Pressés d’égaliser, les Nigériens perdent toute lucidité et s’entêtent à vouloir transpercer l’axe défensif des Étalons. Les Burkinabè en profitent pour placer quelques contre-attaques assassines. Indigné, Harouna Doula ne tient plus sur son banc et invective ses joueurs. Et comme face au Togo, c’est Idrissa Lawali, qui montre la voie à ses camarades. À la 66e minute, il conclut d’un plat du pied, une phase de jeu rondement menée.1 à 1. C’est l’hystérie dans les tribunes !
Gualbert Kaboré, le caoch burkinabè joue alors le tout pour le tout en injectant Sandaogo Saïdou et Fadil Sido, deux juniors. Mais rien n’y fit. Le Mena tient sa finale, d’autant plus que la Guinée-Bissau, qui devait s’imposer largement contre le Togo, n’a pas pu relever le défi et s’est inclinée 3 à 1. Dimanche, pour sa troisième finale, le Niger, devant son public, voudra enfin soulever le trophée. À condition, peut-être, de régler d’ici là ses grossières failles défensives. Jeudi, dans les tribunes de Seyni Kountché, Fortuné Glélé, entraîneur du Bénin, l’a bien remarqué.