Le match qui a opposé la Jeunesse Sportive Kairouanaise à l'Etoile du Sahel samedi lors de la 6e journée du championnat de Tunisie a été marqué par de graves incidents, notamment des jets de pierres des supporters en direction des joueurs.
Les supporters ont-ils la mémoire aussi courte ? Moins d'un mois après le décès tragique d'Albert Ebossé, victime d'un jet de projectile fatal le 23 août, lors de la rencontre entre la JS Kabylie et l’USM Alger, un drame similaire était en passe de se produire samedi en Tunisie à l'occasion du match entre la Jeunesse Sportive Kairouanaise et l'Etoile Sportive du Sahel.
Les fans de la JSK, de Kairouan cette fois-ci, se sont tristement illustrés en commençant par arroser copieusement le banc de touche adverse avec des bouteilles d'eau. Des jets de projectiles vite contenus qui n'ont pas causé l'arrêt de la partie. Mais tout a basculé au retour des vestiaires après l'ouverture du score de l'Etoile du Sahel par l'intermédiaire de Franck Kom peu après l'heure de jeu (ironie du sort, le milieu de terrain est Camerounais tout comme Ebossé).
Des “grosses pierres” lancées depuis les gradins
Voyant la victoire leur échapper, des pseudo-supporters kairouanais ont alors provoqué un déluge de projectiles en direction des joueurs sur la pelouse, les témoignages sur place faisant état de “grosses pierres” lancées depuis les gradins. Des scènes rappelant celles d'il y a tout juste quatre semaines en Algérie, sur la pelouse d'une autre JSK… La rencontre arrêtée afin d'éviter un nouveau drame, il aura fallu l'intervention des dirigeants kairouanais pour que les choses ne rentrent dans l'ordre et que le jeu ne reprenne.
Si au final la partie a pu aller à son terme sans incident majeur, avec le succès du club étoilé (0-1), ces débordements sont venus rappeler aux autorités tunisiennes que le calme n'est toujours pas revenu dans les stades, et ce malgré deux saisons au rythme du huis clos total ou partiel. Sans des mesures plus drastiques en terme de sécurité et notamment de contrôles avant l'accès dans les enceintes sportives, la Tunisie voit une tragédie à la Ebossé lui pendre au nez.
