Tunisie : Espérance Tunis- Maâloul, la guerre des mots

Publié le par , actualisé le

Si sur le terrain, la Tunisie a assuré l’essentiel en amical face au Congo mercredi (3-0), en coulisses, plusieurs tensions instaurent un climat malsain autour de la sélection. En cause : une énième polémique entre Nabil Maâloul et l'Espérance de Tunis, qui a conduit le sélectionneur à se plaindre des agissements de “personnes sales”.


Entre Nabil Maâloul et l’Espérance Tunis, c’est “je t’aime, moi non plus”. Déjà en conflit au sujet de salaires impayés réclamés par Maâloul, le vice-champion de Tunisie et son ancien entraîneur, désormais sélectionneur des Aigles de Carthage, ont vu une nouvelle pierre d'achoppement se dresser entre eux cet été.

En cause : la convocation de neuf éléments des Sang et Or par Maâloul pour le match amical Tunisie-Congo de mercredi dernier (3-0), quelques jours seulement avant un match de Ligue des champions important pour l'Espérance Tunis. Le club avait critiqué cette décision sur son site internet. Puis, ces derniers jours, le ton est encore monté entre les résidents du Parc B et le sélectionneur. C’est ce dernier qui a allumé la première mèche, en effectuant une sortie pour le moins musclée, mardi, en conférence de presse.

Des personnes sales” aux commandes

Je ne veux pas de polémique. Maâloul ne peut pas nuire à l’EST. Je parlerai de cette affaire un jour mais ce n’est pas le moment“, a-t-il commencé, avant de lâcher, “il y a deux personnes sales que je vais nommer un jour qui sont derrière cette histoire. Ils ont une mauvaise intention !

S’estimant ciblé par l’attaque du sélectionneur, Riadh Bennour, le président de la section football de l’Espérance Tunis, n’a pas mâché ses mots, remettant en cause les capacités de l'homme fort des Aigles. “Comme l’analyse technique requiert un spécialiste, la saleté aussi requiert un spécialiste“, a lâché le dirigeant, avant de regretter qu’à “chaque fois que notre équipe prépare un match important, il y a une polémique“.

Des excuses insuffisantes ?

Les propos tenus par le sélectionneur ont en tout cas profondément indigné Wadii Jari, le président de la FTF (Fédération tunisienne de football), qui l'a convoqué pour qu’il “réponde de ses actes“. Peut-être mis sous pression par le dirigeant, Maâloul a fini par plaider coupable, jeudi tout en se trouvant des circonstances atténuantes. “Je m'excuse, mais je ne pouvais pas me taire, il fallait que je me défende“, a expliqué le sélectionneur.

Ils veulent salir mon image et effacer ce que j'ai fait ici (notamment un sacre en Ligue des champions en 2011 et deux titres de champion, ndlr)! Ils ne pourront pas ! Nous allons parler de tout cela plus tard“, a-t-il toutefois promis, avant de tenter de mettre un terme à la polémique : “c'est un faux-problème car l'EST est capable de gagner en Côte d'Ivoire (contre le Séwé Sport, dimanche) et de remporter la ligue des champions avec l'effectif qu'elle a“.

Pas sûr que cela suffise à éteindre l'incendie. Sans compter que Mejdi Traoui, Oussama Darragi et Sameh Derbali sont rentrés blessés du rassemblement…

Tunisie : Espérance Tunis- Maâloul, la guerre des mots

Romain Lantheaume

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !