Alors que la sélection tunisienne est, comme une majorité des pays africains, de plus en plus composée de joueurs binationaux, Ali Abdi a tenu à remettre les pendules à l'heures. En balayant d'un revers les paroles conservatrices sur les effets d'un tel phénomène chez les Aigles de Carthage.
À l’approche des prochaines échéances de la Tunisie, Ali Abdi, latéral gauche de l’OGC Nice, a livré un témoignage sincère sur l’ambiance qui règne au sein des Aigles de Carthage. Évoquant la question des binationaux, présents en nombre dans la dernière liste, souvent sujet de débat dans plusieurs sélections africaines, l’international tunisien a tenu à rassurer sur l’unité du groupe.
Une sélection soudée malgré les différences
Avec 31 sélections et une participation à la Coupe du Monde 2022, Ali Abdi s’est imposé comme un cadre de l’équipe nationale tunisienne. Mais au-delà du terrain, le latéral de 30 ans met en avant l’esprit de camaraderie qui unit les joueurs, qu’ils soient nés en Tunisie ou issus de la diaspora.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le joueur a tenu à démonter certaines idées reçues sur les binationaux et leur intégration au sein des Aigles de Carthage :
“L’âme de cette sélection ne se retrouve pas dans les autres équipes nationales, tout le monde s’aime. Tout le monde est proche les uns des autres. Nous sommes tous les enfants d’une seule patrie, nous sommes tous des frères, des amis. Et l’âme qu’il y a dans cette sélection, je le jure, n’est présente que dans très peu de pays.
Pour appuyer ses propos, il cite des joueurs comme Aïssa Laïdouni, Naïm Sliti ou encore Hannibal Mejbri, tous issus de la diaspora, et dont l’intégration dans le groupe s’est faite naturellement.
“Quand tu regardes comment ils se comportent, avec leur façon d’interagir, on dirait qu’ils sont nés et ont grandi avec nous, dans le quartier d’El Khadra ou Gabès.“
Les binationaux, une richesse pour la Tunisie
Plus qu’une simple cohabitation, Ali Abdi voit dans cette diversité une véritable richesse pour la sélection tunisienne. Il révèle même que c’est grâce aux joueurs binationaux qu’il a appris à parler français :
“Moi, j’ai appris le français grâce aux binationaux qui sont arrivés. J’ai commencé à parler avec eux jusqu’à ce que j’apprenne la langue. Et pourtant, je suis né en Tunisie, j’ai grandi ici, et j’ai passé presque toute ma vie ici.”
Avec ces déclarations fortes, Ali Abdi balaie les doutes sur l’harmonie au sein de la sélection et réaffirme que la Tunisie avance comme un seul bloc, avec une ambition commune : briller sur la scène internationale.
