Depuis plusieurs années, de nombreux talents formés en Belgique choisissent de représenter d’autres nations. Chemsdine Talbi, qui a préféré le Maroc plutôt que les Diables Rouges, n’est que le dernier exemple en date d’une fuite de talents qui inquiète la fédération belge.
Si la Belgique a brillé avec sa génération dorée, le constat est aujourd’hui plus amer : l’équipe nationale n’a plus atteint les quarts de finale d’une compétition majeure depuis l’Euro 2021. En parallèle, la concurrence se renforce et certaines fédérations, comme celle du Maroc, ont mis en place des stratégies efficaces pour attirer les jeunes talents issus de leur diaspora.
Le cas de Chemsdine Talbi, qui a préféré rejoindre le Maroc, a été perçu comme un signal d’alarme par la Fédération belge. D’autres jeunes, comme Ilay Camara (Sénégal), Matias Fernandez-Pardo (Espagne) ou Kos Karetsas (Grèce), ont également tourné le dos aux Diables Rouges, soulevant des questions sur la politique d’accompagnement des jeunes talents en Belgique.
“Est-ce qu’on vous dit : ‘Soyez les bienvenus' quand vous arrivez en Europe ?“
Face à cette situation, Chris Van Puyvelde, ancien directeur technique de la Belgique (2015-2018) et désormais en poste au Maroc, a levé le voile sur la méthode à succès du royaume chérifien qui séduit tant de jeunes talents à double nationalité.
« Le plus important est d’accueillir la diversité et d’intégrer. Nous la mettons en avant au même titre que la compétence de l’encadrement et le fait de parler plusieurs langues. Grâce à notre président et au Roi, nous avons d’excellentes infrastructures. Lorsqu’un jeune nous rend visite, il est toujours entouré de sa famille. Nous expliquons clairement notre projet. Nous donnons à nos jeunes une expérience internationale au moyen de nombreux tournois. Et nous les accueillons avec chaleur. Est-ce qu’on vous dit : “Soyez les bienvenus” quand vous arrivez en Europe ? », a glissé le dirigeant dimanche dans les colonnes de L'Equipe.
Van Puyvelde le DTN c’est lui l’architecte de tout ça, depuis son arrivée il est très discret mais sa bosse ! inshAllah kheir https://t.co/hGP1k8eHs5 pic.twitter.com/zWVbWm3Fie
— chnowa ada salaaaah (@thecrazymorokko) August 14, 2024
Selon lui, le Maroc ne se contente pas d’identifier les talents, il les accompagne avec une approche humaine et structurée. L’accueil réservé aux jeunes et à leur entourage joue un rôle déterminant dans leur décision finale.
Un modèle à suivre pour la Belgique ?
Face à ce constat, la Fédération belge entend tirer des enseignements et revoir son approche. Vincent Mannaert, a réclamé en parallèle une réforme de la FIFA sur le règles relatives aux binationaux. Mais sans un travail de fond sur l’intégration et la valorisation des jeunes talents, la Belgique risque de voir encore de nombreux joueurs opter pour d’autres sélections. Pendant ce temps, le Maroc continue de bâtir son avenir, en combinant infrastructures modernes, suivi personnalisé et fierté nationale.
